Question :
De quoi s’agit-il ?
Être « du bois dont on fait les flûtes » se dit (se disait) d’une personne faible, de trop bonne composition, aussi facile à tourner qu’une flûte.
L’expression vient d’un article du journal Charivari de 1833 qui s’en prenant au député Dubois d’Angers, conservateur, complaisant et pusillanime (On dirait aujourd’hui « député godillot »), titrait : « Dubois dont on fait les flûtes ».
On sait aussi que Georges Brassens a repris l’expression dans « Au près de mon arbre », mais nous sommes loin de ce que représente cette image ; à moins que...
Réponse :
Il s’agit bien du bois dont on fait, notamment, les flûtes (Navires de charge hollandais équipés de trois mâts aux voiles carrées désigné sous le nom de corvette de charge dans la marine française). Le Charivari, ni Brassens, ne pensaient pas à elles.
Cette gravure ancienne est extraite d’un livre anglais d’architecture navale publié en 1789. Il servait de guide pour aider les constructeurs de navire à choisir les arbres qui, en fonction de la disposition de leurs troncs et de leurs branches, fourniraient des pièces de bois de formes adaptées aux différentes membrures et charpentes de la coque d’un navire.
Le détail est fourni dans le dessin ci-dessous :