"Le 22 Janvier 1732, Martin Avice dit Raffignon, vigneron demeurant à la Maladrerie, commune de Beynes, a assassiné Louis Chartier, vigneron au même lieu de la Maladrerie d’un coup d’arme à feu.
Le 3 Décembre a son jugement, il a été reconnu coupable et la sentence prononcée, a été : sera pendu et étranglé jusqu’à ce que mort sensuive, ce châtiment sera fait par l’exécuteur de la Haute Justice à une potence qui sera pour cet effet plantée en la place publique de cette ville. Ses biens seront confisqués et il sera demandé à sa femme une amende de 500 livres.
Le 12 Mars 1733, la sentence a été modifiée suite à l’intervention du Procureur Fiscal audit bailliage, et le sieur Avice, a été fustigé et battu et flety d’un fer à chaud en forme de lettres G.A.L. sur l’épaule et conduit aux galères du Roy, pour y être détenu et servir ledit Seigneur Roy comme forçat à perpétuité."
C’est ainsi que le 18 Septembre 1733, un inventaire de ses biens fut établi en présence de Catherine Gausselin sa femme.
La maison était composée d’une seule pièce avec une petite étable attenante.
Sur l’inventaire nous pouvons lire :
"Composition de la maison :
- une mauvaise couche à haut pilliers de bois de chesne, garni de son, une pailliasse de toille pourie, un mauvais lit en toille remply de plume de poullet, un traversin de couettil remply de même plume, une mauvaise couverture de laine blanche, deux draps de grosse toille, un demy tour de lit de toille en son ciel ; un demy tour de lit en bois de chesne.
- une marmitte et son couvert de fer, un poisle, un poislon de fer, un réchaud de fer, une écuelle et quatre cuillères
- un coffre de bois en chesne, sa serrure et clef avec dedans, deux draps de grosse toille, un habit de la ditte femme, ledit habit est détamine, un sacq, un tablier, un jupon, une juppe rouge, six chemisiers de toille.
- un petit fer à repasser, un panier dozier, un petit miroir, une baratte, un baraton, un sceau de bois natté de paille, un méchant coffre, quatre souliers."