L’objet de cet article est d’essayer d’obtenir grâce à votre magazine-web des témoignages ou des renseignements pour compléter mes recherches concernant un triste événement (parmi tant d’autres) que connut notre pays durant la guerre à Tulle en juin 1944.
En effet, suite à une attaque des FTP, 40 soldats allemands trouvèrent la mort. En guise de représailles, 99 citoyens de Tulle furent pendus le 9 juin 1944 aux balcons de la ville par la tristement célèbre division allemande “Das Reich”(coupable également du massacre d’Oradour-sur-Glane).
En octobre 1944, les corps des malheureux furent exhumés et un long travail d’identification débuta, travail sous la responsabilité de l’abbé Jean Espinasse.
Autour de ce dernier, une équipe fut constituée pour accomplir cette difficile tâche. Mon grand-père en faisait partie comme on peut le voir sur cette photo.
- L’équipe chargée de l’identification des victimes.
- Collection personnelle.
Mon grand-père se trouve au 1er rang en 3e position de la gauche vers la droite. Il s’appelait André Georges LEVRIER et il est décédé en 1995.
Il semble que personne ne voulait s’acquitter de ce travail d’identification des corps, ni la police, ni l’état-civil, ni l’hôpital, ni les services sanitaires. C’est donc l’abbé Espinasse qui a pris en charge les opérations, accompagné de quelques volontaires, plus ou moins en relation avec les familles des victimes.
Il ne nous a jamais fait part de cet événement, puis à mon âge j’étais loin de m’intéresser à cette époque à ce genre de choses.
J’ai pu retracer un peu de son parcours grâce à la généalogie, mais sur cette période je n’ai que très peu d’éléments, je me demande comment a-t-il pu se retrouver à cet endroit à ce moment-là. Je sais juste qu’en 1942 il était officier de Police et qu’il habitait dans la commune d’Eyburie en Corrèze.
- Mon grand-père en uniforme : André Georges LEVRIER
- Collection personnelle.
J’espère, avec un peu de chance qu’une autre personne reconnaisse un membre de sa famille sur la photo, et qu’il puisse me donner plus de détails sur la manière dont ces personnes se sont retrouvées à effectuer cette triste tâche mais au combien nécessaire pour la mémoire des victimes. J’espère aussi quelques témoignages également des familles des victimes, ce drame ayant été occulté quelque peu par celui d’Oradour commis le lendemain.
J’espère enfin également quelques conseils sur les archives que je pourrais consulter au niveau de la police afin de retracer le parcours de mon grand-père à cette époque.
Voilà je vous remercie pour votre aide ainsi que tous les lecteurs de votre magazine-web qui pourront peut-être m’aider.