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30 octobre 2008, par Michel Guironnet
« Je me trouvais là le soir où il est sorti, ce caporal qui voulait faire sauter le réseau allemand avec des pétards de dynamite. Il n’avait pas avancé de dix mètres qu’une fusée l’a découvert et tous les créneaux ont tiré en même temps. Il est mort sans souffrir, dans la griserie de sa bravoure. Bientôt, cette nuit peut-être, un autre se dévouera comme lui. Combien de victimes coûtera-t-il encore, ce petit bois où, l’an dernier, les filles de Laon venaient aux fraises ; et tous les bois de France, et tous les prés, et tous les champs...
N’est-ce pas atroce de penser, devant ce jeune mort étendu, que la guerre terminée, des milliers de sacrifices pareils tomberont dans l’oubli et que rien, jamais rien, ne paiera les héros : pas même un souvenir ».