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Voici la dernière Gazette avant la pause estivale. Nous aurons le plaisir de vous retrouver dès le 6 septembre. Pour conclure ce premier semestre nous vous proposons exceptionnellement une Gazette thématique consacrée à la relation de nos ancêtres avec les loups.

Après Contexte France qui présente le contexte historique et quotidien au fil des siècles (c’est-à-dire sur le temps long), voici L’Almanach paysan qui vous propose de découvrir nos ancêtres ruraux au fil des saisons (c’est-à-dire sur le temps court, celui d’une année), selon le calendrier agro-liturgique, avec son rythme de travaux agricoles saisonniers et ses fêtes profanes et religieuses. Cet ouvrage de 384 pages est proposé en souscription jusqu'au 30 septembre (livraison des ouvrages aux souscripteurs en octobre)... Plus d'infos ici...

Thierry Sabot avec Michel Guironnet & Franck Boulinguez

Si la mention « dévoré » ou « mangé par la bête » ou « par le loup » est souvent utilisée par les curés dans les registres paroissiaux à l’occasion de l’inhumation des restes de cadavres humains, il est parfois délicat d’interprêter ces écrits. Une grande variété de termes désignent en effet les bêtes responsables des décès constatés par les curés. On parle certes souvent de « loups » mais aussi de toutes sortes de « bêtes » qu’il serait hasardeux de classer sans plus de précautions dans la catégorie « loup ».

En juillet 1818, les tragiques épisodes de la "bête féroce" du Gévaudan des années 1764 à 1767 sont encore dans la mémoire des populations d’une vaste zone géographique qui s’étendait alors de l’actuel département de la Lozère au canton de Saugues en Haute-Loire. Certes, la situation n’est plus la même, puisque cette fois il ne s’agit pas de traquer une "bête féroce", mais de rappeler les primes accordées aux chasseurs de loups. L’information est alors publiée dans le Journal de la Haute-Loire le 8 juillet 1818.

Le thème du loup a été abordé de nombreuses fois dans toutes les régions de France. Il a suscité la peur au cours des siècles et il reste encore aujourd’hui un sujet d’intrigues et de curiosités. Le plus ancien acte de décès d’un enfant tué par le loup dans l’Ain remonte au 12 aout 1597 à Marboz, non loin de Bourg en Bresse. La série la plus tragique se passe durant l’été 1738.

Entretenant des relations privilégiées avec le loup, des personnages ambivalents le maîtrisent et le contrôlent : le montreur de loups, le passeu d'ioups qui leur fait franchir une rivière, le sarreu d'ioups qui les cache, le loûtier et le meneur de loup dont les pratiques touchent à la sorcellerie. Souvent vénérés comme protecteurs de troupeaux, de nombreux saints furent associés au loup dans une situation ambiguë mêlant asservissement et protection de l'animal. Des légendes hagiographiques évoquent le pouvoir de certains saints sur le fauve... Tous ces aspects sont illustrés par des documents provenant principalement de régions du Centre de la France, à partir de sources écrites et d'enquêtes directes.

La Nouvelle maison rustique du sieur Liger, véritable best-seller agronomique édité à onze reprises de 1700 à 1790, nous explique comment piéger le loup avec une fosse. Cet ouvrage est une source documentaire de premier ordre pour l’historien et le généalogiste.

Après qu'une joggeuse a été attaquée dernièrement par des loups au zoo de Thoiry, et alors que ce canidé est érigé en emblème de la biodiversité, l’historien Jean-Marc Moriceau déclarait en 2014 qu'il devrait être partiellement chassable et il alertait également les pouvoirs publics sur l’urgence de la question.

Avec les noms de famille : Ce nom de famille viendrait d’un lieu-dit savoyard désignant un bois où des loups auraient été suspendus aux branches des arbres.

Avec les mots du passé : Ce mot ancien désignait autrefois le loup-garou.

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