La violence faite aux femmes est un sujet très rarement mentionné dans les registres paroissiaux de l’Ancien Régime, alors que les faits nombreux sont connus par d’autres sources, notamment par les archives judiciaires. Alors, pourquoi ce silence des curés ? Sans doute parce que ces faits heurtaient ou troublaient leur conscience, peut-être aussi parce que le discours dominant situait la place des femmes à un rang inférieur à celui des hommes. Messire Morel, curé de Montrigaud, en Dauphiné, lui, en recense plusieurs cas dans un périmètre proche de sa paroisse, autour de l’année 1764.