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Jean Robelet

Mort loin du pays

Le dimanche 1er janvier 2006, par Jean-Yves Le Lan, Josiane Le Lan

Au printemps 1744, Vincent Robelet et sa femme Marie Kershero attendent leur cinquième enfant [1] . Le bébé naît le 9 mai au Bois d’Amour à Riantec et porte le prénom de Jean. Son père est matelot et pratique la pêche. Jean passe une enfance classique pour un fils de pêcheur, il embarque très tôt avec son père pour la pêche puis effectue ses périodes de service sur les bateaux du Roi.

A l’âge de 19 ans [2], il a déjà effectué deux campagnes pour le Roi dont la dernière sur la frégate L’Héroïne  [3] comme matelot à 13 livres. Ensuite pendant plusieurs années, il se consacre à la pêche et ceci jusqu’en 1776. Pendant cette période, il épouse Florence Guzello - veuve de Guillaume Guénédal - le 14 novembre 1768 à Riantec. Le couple aura les 5 enfants suivants, déclarés à Riantec et Port-Louis dont seulement la fille Julie vivra jusqu’à l’âge adulte :

  • Julien, le 12/08/1770 au bourg, décédé 15 jours après.
  • Julie, le 19/12/1771 au bourg, décédée le 26/09/1821 à 50 ans.
  • Marie Joseph, le 26/07/1774 au bourg, décédée 5 jours après.
  • Yves, le 19/06/1775 aux Salles, décédé 5 semaines après sa naissance.
  • Louis, le 15/01/1777 àPort-Louis, décédé le 23/01/1777 à l’âge de 8 jours.

A ces 5 enfants, il convient de rajouter les deux enfants du premier mariage de Florence Guzello qui vivaient très probablement avec le couple (Mathurin né le 20/06/1765 à Riantec et Jean-François né le 04/06/1766 à Riantec).

En janvier 1777, Jean embarque sur le vaisseau du Roi Le Bien Aimé [4] , il y reste 7 mois et 12 jours comme matelot à 14 livres. Puis, il embarque, en octobre 1778, sur la frégate du Roi La Consolante  [5] pour l’île de France comme matelot à 16 livres [6] et passe quartier maître le 28 septembre 1782 à 22 livres puis à 24 livres [7]. Jusqu’en 1783, il est dit « aux Indes ». Pendant ces années, Jean Robelet participe à bord de La Consolante à une partie de la guerre d’Indépendance américaine dans la manoeuvre de diversion aux Indes sous le commandement de Suffren. Pour situer la participation de La Consolante, nous retraçons sommairement l’ensemble des actions de Suffren dans cette guerre contre les Anglais. C’est ainsi qu’en mars 1781, Suffren reçoit le commandement du Héros, et d’une division de cinq vaisseaux envoyés aux Indes. Le 16 avril 1781, il surprend à l’île du Cap Vert de la Praya, une escadre anglaise au mouillage. Lors de l’attaque, il lui inflige des avaries importantes se dégageant ainsi la route du Cap. Le 21 juin, il y débarque la garnison française. Ainsi, Suffren permet aux forces navales françaises de conserver le libre accès à l’océan Indien pendant toute la guerre des Indes. Après une escale à l’île de France, il part pour l’Inde et prend en route le vaisseau anglais l’Annibal (janvier 1782). Il est promu chef d’escadre et commence alors, dans des conditions difficiles, loin de ses bases, mal secondé par certains officiers qui jalousent sa progression de carrière rapide, une campagne remarquable. Il livre à l’escadre anglaise de Hughes les batailles de Sadras (17 février 1782), Provedien (12 avril), Negapatam (6 juillet) et Trincomalé (3 septembre). Après avoir hiverné à Achem (Sumatra), il prend au retour la frégate anglaise Conventry, détruit 50 navires marchands et bat l’escadre anglaise au large de Gondelour, le 20 juin 1783 [8].

La Consolante, qui est à l’île de France pendant les premiers combats, quitte Port-Louis de l’île de France, en milieu de l’année 1782, avec les vaisseaux L’Illustre et Le Saint-Michel et 9 flûtes portant huit cents hommes tirés des garnisons de l’île de France et de l’île de Bourbon pour renforcer l’escadre du Bailli de Suffren en Inde. Fin juillet, ces navires et six flûtes arrivent à la pointe de Galles au sud de l’île de Ceylan. Ces renforts rassurent le Nabab favorable aux troupes françaises.

Le 8 août, Suffren fait mouiller ses vaisseaux au N.N.E. de la baie de Vanloos. La Consolante qui avait quitté le mouillage de la pointe de Galles avec difficultés en perdant deux ancres, rallie l’escadre de Suffren. Le lendemain, l’ensemble des navires met sous voiles pour Batacalo ; en attendant la jonction des renforts, l’ensemble des navires fait de l’eau et du bois. Une fois le rassemblement réalisé, l’ensemble des navires, à l’exception de La Consolante, quitte le mouillage de Batacalo et fait route sur Trincomalé (Trinquemalay, au nord est de Ceylan - Sri Lanka depuis 1972). Trincomalé est considéré comme l’un des plus beaux ports de l’Inde. Il est entouré de terre et offre un abri contre tous les vents. Les fonds sont nets et de bonne tenue. Le port peut contenir de nombreux navires avec plusieurs points pour caréner. Suffren connaît bien les avantages de ce port et c’est pour ces raisons qu’il veut le reprendre aux Anglais. Fin août, le débarquement est décidé et la capitulation de la garnison anglaise est signée le 30 août.

Mais, le 2 septembre, l’escadre anglaise, absente de la rade de Trincomalé, apparaît à l’horizon. L’escadre française lève l’ancre pour aller livrer le combat qui a lieu le 3 septembre. Seuls quelques navires de l’escadre française vont au contact de l’ennemi, l’escadre anglaise est mise à mal mais pas achevée et rejoint Madras le 9 septembre. Suffren est convaincu que plusieurs des officiers, commandant de navire, ont voulu l’abandonner et le sacrifier à leur jalousie. Ils n’acceptent pas d’être commandés par un officier plus jeune qu’eux. Dans le combat, Le Vengeur et La Consolante - qui a rallié depuis la zone -, commandés par des officiers dévoués, ont reçu l’ordre de doubler par dessous le vent les vaisseaux de queue ennemis, afin de les prendre entre deux feux. La manœuvre est habilement prévenue par Le Worcester et Le Montmouth et l’action s’établit entre ces navires. Le capitaine Péan, commandant de La Consolante est tué par une grenade. Trois personnes sont tuées et huit blessées à bord de La Consolante lors des combats. Après le combat, l’escadre mouille à la Pointe-Sale à la sortie de la rade de Trincomalé pour remettre en état les avaries. La Consolante donne sa mâture au Bizarre et s’accommode de celle d’une grosse flûte hollandaise [9] .

Quelques mois plus tard, La Consolante est à nouveau engagée dans le combat qui a lieu le 20 juin 1783 devant Gondelour près de Pondichéry. Elle est alors commandée par le sieur de Costebelle. Pendant le combat, La Consolante est en queue d’arrière-garde, elle observe les mouvements des derniers vaisseaux de ligne ennemis, afin de les empêcher de doubler au vent l’escadre française. Suffren a l’avantage sur l’escadre anglaise mais la place de Gondelour tarde à être prise par l’armée française et la nouvelle de la paix signée le 9 janvier à Versailles est annoncée à Suffren par la frégate anglaise la Médée. Ceci met fin aux hostilités le 9 juillet 1783.

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Lieux des combats des Indes

Après ces combats, La Consolante rallie l’île de France et c’est en arrivant à Port-Louis que Jean Robelet est soit débarqué malade ou tombe malade quelques temps après et entre à l’hôpital.

En fait, deux de ses collègues embarqués sur La Consolante, Jacques Drian de Riantec et Jacques Génévisse de Groix, témoignent, longtemps après leur retour en France, devant notaire en précisant qu’ils ont vu mourir Jean Robelet à l’hôpital de Port-Louis de l’île de France dans le courant de l’année 1783. L’hôpital [10] était situé entre le bassin des Chaloupes et le trou Fanfaron dans le port de Port-Louis près du moulin et d’une poudrière. L’endroit de sa construction avait été choisi pour être très proche du lieu de mouillage des navires pour limiter les problèmes de transport des malades. Ce fut le premier ouvrage de terre que fit bâtir Mahé de La Bourdonnais. Il était conçu pour pouvoir être transformé éventuellement en magasin. L’eau potable, indispensable au rétablissement des malades, était obtenue de la Grande-Rivière au moyen d’un aqueduc connu depuis sous le nom de canal de La Bourdonnais [11] . Probablement qu’après son décès Jean Robelet fut inhumé au cimetière de l’enfoncement situé derrière l’hôtel du Gouvernement.

Jean Robelet est donc mort loin des siens, entouré toutefois de deux gars du pays, un Riantécois et un Groissillon. Il n’aura pas pu communiquer avec sa femme lors de sa maladie car cette dernière restera dans l’ignorance de son sort pendant de nombreuses années.

L’acte consignant les témoignages est rédigé, le 11 juin 1793, par le notaire Lestrohan de Port Liberté [12] dans le Morbihan [13], soit plus de dix ans après la date estimée du décès. Ce document a probablement été établi à la demande de la veuve de Jean Robelet pour pouvoir mettre au clair les formalités de succession.

Texte de l’acte

(Avec quelques adaptations d’orthographe par rapport à l’original pour faciliter la lecture)

11 juin 1793



Au nom de la nation

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Acte de notoriété pour constater la mort de Jean Robelet

décédé à l’hôpital de l’île de France il y a environ dix ans

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Par-devant les notaires et témoins soussignés au district Hennebont, département du Morbihan furent présents Jacques Drian âgé de cinquante ans, maître de chaloupe de pêche, demeurant au village de Kerseho en la paroisse de Riantec.

Jacques Génévisse âgé de quarante deux ans, aussi maître de chaloupe de pêche demeurant au village de Kerlan Vras en l’île de Groix paroisse de St Tudy.

Lesquels ont unanimement certifié et attesté avoir parfaite connaissance de la mort de Jean Robelet décédé à l’hôpital de l’île de France il y a environ dix ans demi, parce qu’ils étaient eux-mêmes à l’hôpital au moment de cette mort qui arriva dans la nuit, eux de part et d’autre étant couchés à côté du dit Robelet qu’ils provenaient tous les trois de la frégate la Consolante et qu’ils y avaient été embarqués à son départ d’ici en mil sept cent soixante dix neuf sauf erreur qu’ils connaissaient le dit Robelet matelot à bord pour être marié à Florence Guzello de la paroisse de Riantec et âgé à son décès d’environ cinquante ans, et que tous trois ils étaient restés à l’hôpital après le départ de leur frégate pour France.

Desquelles certification et attestation il nous a été requis acte par la dite Florence Guzello veuve du dit Jean Robelet demeurante au village Dersamsen en Riantec à laquelle nous l’avons octroyé pour lui valoir et servir d’extrait mortuaire de son mari laquelle n’a pu se procurer de l’île de France.

Fait et passé au Port Liberté en l’étude et au rapport de Lestrohan sous les seings de François Guillou serrurier et Antoine Giraud nos témoins celui de Joseph Blantos à requête de la dite Florence Guzello celui de Julien Guenec à requête du dit Jacques Dréan, celui de Mathurin Blantos à requête du dit Jacques Génévisse les deux affirmant ne savoir signer de ce interpellés et la notre après lecture ce jour onzième juin mil sept cent quatre vingt treize l’an second de la République Française une ligne pressée approuvée.

Guenec M. Blantos J. Blantos Antoine Giraud Guillou fils

Lestrohan

Notaire

En fait, plus de deux cents ans après ces évènements, nous avons réussi à confirmer que le décès de Jean Robelet a bien eu lieu à Port-Louis de l’île de France (île Maurice actuellement). En effet, dans les Archives Nationales de l’île Maurice, sur les registres de décès des années 1784 - 1786, il est noté que Jean Robelet est décédé le 20 janvier 1784 à Port-Louis [14] . L’époque du décès estimée dans l’acte de notoriété est donc erronée car, il s’est passé 9,5 années entre les deux évènements et non 10,5 années. Il est toutefois surprenant que cette information, connue par l’administration de la colonie, ne soit pas parvenue à l’administration de l’inscription maritime évitant ainsi à la veuve bien des tracas administratifs.

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Extraits du registre des Archives nationales de l’île Maurice

Nos remerciements à Satyendra Peerthum et à Christian Duic pour l’aide apportée dans la rédaction de cet article.


[1Le couple a eu les autres enfants suivants, tous nés à Riantec, Laurent le 13/03/1735 au Gennic ; Margueritte le 25/04/1736 au Gennic ; Julienne le 09/03/1738 au Gennic ; Pierre le 14/06/1740 à Kerostin ; Jan le 09/05/1744 au Bois d’Amour ; Georges le 11/04/1747 aux Salles ; Magdeleine le 10/04/1750 au Bois d’Amour ; Marie le 19/04/1752 au Bois d’Amour ; Julien le 15/03/1755 au Gennic.

[2Service Historique de la Défense - département Marine à Lorient - Matricule 2 P 75 - F° 122 - N° 295.

[3Vichot ( Jacques) - Répertoire des navires de guerre français - Edité par l’association des Amis du Musée de la Marine - Paris - 2003 - page 169 - L’Héroïne : Frégate construite à Brest en 1751, lancée en 1752 et hors service en 1766.

[4Vichot ( Jacques) - Répertoire des navires de guerre français - Edité par l’association des Amis du Musée de la Marine - Paris - 2003 - page 42 - Le Bien Aimé : Vaisseau de 74 canons - 168’ x 44’x 21’9" - percé à 15/16 (construit à Lorient par Groignard en 1768 - lancé 69 - détruit en 1784. Ce navire fut construit par la Compagnie des Indes et acheté sur son chantier par la Marine Royale.

[5Vichot ( Jacques) - Répertoire des navires de guerre français - Edité par l’association des Amis du Musée de la Marine - Paris - 2003 - page 83 - La Consolante : Frégate, 840 tx/1928tx ; 154/139’ x 38’ x 16’5" et 19/19’6" ; 26 canons de XVIII et 12 canons de VIII livres ; 7 + 350 h.

[6Service Historique de la Défense - département Marine à Lorient - Matricule 2 P 84 - F° 403 - N° 185.

[7Archives nationales - Rôle d’équipage de La Consolante - C6 510.

[8Taillemite (Etienne) - Dictionnaire des marins français - Edition Tallandier - Le grand livre du mois - 2002 - pages 491 et 492.

[9Cunat (Charles) - Histoire du Bailli de Suffren - Edition L’Amateur Averti - La Découvrance - Rennes - 2000 - pages 190 à 310.

[10Un nouvel hôpital fut construit à proximité de celui bâti par Mahé de la Bourdonnais sous la période d’occupation anglaise dans les années 1866 - 1870. Ce bâtiment sert actuellement de local pour le Musée de la poste.

[11Toussaint (Auguste) - Une cité tropicale Port-Louis de l’île Maurice - Presses universitaires de France - paris - 1966 - pages 12 et 13.

[12Actuellement Port-Louis dans le Morbihan.

[13Archives départementales du Morbihan - Acte de notoriété pour constater la mort de Jean Robelet du 11 juin 1793 - Minutes Lestrohan 6 E 4234.

[14Archives Nationales de Maurice - KM 14 - Births, deaths and marriages - Port-Louis - 1784 - 1786 - N° 13. Ce document est une copie exacte, faite par les archivistes anglais à la fin du XIX° siècle ou au début du XX° siècle, des archives manuscrites françaises qui étaient alors en très mauvais état.

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25 Messages

  • > Jean Robelet 7 mai 2006 11:16, par Philippe Mercier

    Bonjour,

    Mon ancêtre Jean Marie Blondel a également servi sur la frégate la Consolante comme matelot... Il a eu la chance de pouvoir rentrer au pays. Il décèdera à l’age de 53 ans à Calais en 1810 après s’être marié à Calais le 18 juillet 1785 (à 27 ans) et avoir eu de nombreux enfants...

    Merci pour toutes ces informations sur la Consolante...

    Répondre à ce message

    • > Jean Robelet 7 mai 2006 14:58, par Jean-Yves Le Lan

      Bonjour,

      Comme votre ancêtre était embarqué sur La Consolante et si c’est aux mêmes dates que Jean Robelet, vous pourrez retrouver sa trace sur le rôle d’équipage qui est conservé Aux Archives nationales à Paris à la cote C6 510.

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

      Répondre à ce message

  • > Jean Robelet 30 août 2006 02:25

    Bonjour

    Tres bel article. Merci pour tous ces precieux renseignements.
    Il semblerait que l’un de mes ancetres etait a bord de la Consolante durant cette periode. Le nom est Atis. Il y avait 3personnes repondant a ce nom. Un matelot et 2 noirs domestique. Je vis aux Etats Unis mais ma famille est originaire des Antilles ou Atis etait le nom de ma grand mere. Il serait interessant d’etablir la relation entre ces 3 personnes et de savoir s’ils se sont etablis aux Antilles durant cette periode.
    Ou me conseillez vous d’orienter mes recherches ?
    Merci d’avance

    Frederic Ferrant

    Répondre à ce message

    • > Jean Robelet 30 août 2006 09:23, par Jean-Yves Le Lan

      Bonjour monsieur Ferrant,

      Merci pour vos compliments.

      Pour établir qu’elle est la relation entre les 3 Atis, il me semble que cela va être difficile. Je pense qu’il vous faudrait consulter tout d’abord le rôle d’équipage de La Consolante (Archives nationales à Paris, C6 510), pour vérifier :

      • Pour le matelot, s’il est bien noté sur le rôle et s’il est indiqué, son prénom, une filiation (prénom du père, prénom et nom de la mère) et son lieu d’habitation (pour Robelet, il est écrit se prénommer Jean, il n’est pas indiqué de filiation mais il est dit de Riantec)
      • Pour les domestiques, les mêmes informations. Hélas, souvent pour les domestiques noirs, il n’était pas précisé d’information autre que leur nom. C’est pour cette raison que je vous disais qu’il allait être difficile de faire un lien entre les trois personnages.
      • Pour les trois personnages de vérifier la graphie exacte des 3 patronymes Atis sur le rôle.
        Comme vous êtes aux Etats-Unis, il vous faudrait un correspondant à Paris pour effectuer cette consultation ou lors d’une visite en France. Je n’habite pas Paris et pour Jean Robelet, j’ai un ami qui a effectué la recherche pour moi.

      Pour le matelot, si vous trouver son lieu d’habitation, cela vous donnera des indications pour éventuellement retrouver sa région d’origine et ainsi peut-être retrouver sa carrière maritime dans les registres de la matricule détenus soit à Cherbourg, Brest, Lorient , Rochefort ou Toulon. Ainsi, vous pourrez peut-être savoir s’il est parti aux Antilles.

      J’ai regardé sur Geneanet et le patronyme Atis semble être d’origine guadeloupéenne. S’il y avait des domestiques noirs sur La Consolante, il me semble qu’ils provenaient plutôt de l’île Bourbon (Réunion) ou de l’île de France (Maurice) mais avec aucune certitude.

      Bonnes recherches

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

      Répondre à ce message

  • Navire la Gloire 25 janvier 2007 06:52, par Alexis Rosenfeld

    Bonjour,

    Je recherche des informations sur une Frégate Fraçaise : “ la Gloire”. Voici les quelques informations que j’ai :

    La Gloire était une frégate de 311 tonneaux lancée le 1er février 1753. Elle a été construite à Lorient au chantier Gilles Cambry (fils). Elle a fait l’objet d’un grand carénage (refonte) à Lorient entre avril et août 1755.
    En charge elle déplaçait 540 tonneaux. Longueur 96 pieds. Quille 83 pieds. Largeur 27 pieds. Armement 7/8 officiers + 63/77 hommes d’équipage.
    10 à 18 canons - 24 sabords.
    En 1753 elle a quitté Lorient pour Pondéchéry. Retour à Lorient en mars 1755.
    En septembre 1755, elle quitte Lorient pour l’Ile de France (Maurice). Elle croise en Inde puis revient dans l’Ile de France pour être désarmée en décembre 1756.
    En août 1757, elle reprend la course et le cabotage en océan Indien. Retour en Ile de France en 1758.
    En 1761, elle est fretée à un particulier. Elle sombre à Madagascar, le 4 août 1761

    Est-ce que vous pourriez m’aide ou me dire comment je peux trouver des informations sur le dernier voyage de ce bateau ?

    En vous remerciant d’avance,

    Alexis Rosenfeld

    Répondre à ce message

  • > Navire Le Hardi 18 mars 2007 12:05, par Pascal LEGER

    Bonjour,

    Tout d’abord, félicitation pour cet article captivant.

    Je ne m’intérèsse pas à la généalogie depuis longtemps mais je sais que l’un de mes ancêtres, Louis de la Géard comte de Cherval a lui aussi participé à la campagne de Suffren dans l’océan Indien.

    Avant de faire partie de l’escadre Suffren, le comte de Cherval est officier à bord de la Frégate "La Capricieuse" sous les ordres du capitaine Lebreton de Ransanne. Le 5 Juillet 1779 La capricieuse prend part à un combat contre 2 frégates anglaises, "la Prudente" et "la Licorne" au Cap Finisterre à l’Ouest de L’Espagne. Après 5h de combat acharné le comte de Cherval prend le commandement de la Capricieuse ; le capitaine de Ransanne et le lieutenant de Chapelle Fontaine ayant été tués.Il ne se rendra aux Anglais qu’au moment de couler avec le navire.

    Suite à ces faits, le comte de Cherval est promu lieutenant de vaisseaux et embarque sur "Le Hardi", un des navires de l’escadre Suffren. C’est à son bord qu’il fera la campagne des Indes.

    Tout comme Jean Robelet, mon ancètre débarque en 1783 à l’île de France. Il y est retenu par une grave blessure dont il mettra plusieurs années à guérir. Arrive la révolution Française, il décide de se fixer à l’île de France. Il y meurt en 1834 à l’age de 78 ans.

    Je n’ai pas fait de recherches moi même. Ces informations me sont parvenues par des membres de ma famille qui habitent encore à l’île Maurice.
    Peut-être avez-vous des informations sur mon ancêtre ou bien sur "le Hardi", le navire sur lequel il a fait la campagne des Indes ?

    Cordialement

    Pascal LEGER

    Répondre à ce message

    • > Navire Le Hardi 18 mars 2007 15:04, par Jean-Yves Le Lan

      Bonjour,

      Merci pour vos encouragements.

      Je n’ai, hélas, aucune information sur votre ancêtre, le comte de Serval.

      Sur Le Hardi, j’ai peu d’informations. Dans le Jacques Vichot (Répertoire des navires de guerre français- édité par l’association des Amis du Musée de la Marine - 1967), il est indiqué que c’est un vaisseau construit à Rochefort en 1748, lancé en 1750 et retiré du service en 1791. A partir de 1786, il sert de bagne flottant. Il a effectivement fait la campagne des Indes en 1781-1782.

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

      Répondre à ce message

      • > Navire Le Hardi 2 avril 2007 21:07, par LEGER

        Bonjour,

        Juste un petit mot pour vous remercier d’avoir répondu à mon message. Merci aussi pour les indications que vous avez pu trouver sur le Hardi.

        Cordialement

        Pascal LEGER

        Répondre à ce message

    • > Navire Le Hardi 21 janvier 2009 16:30, par Félix de Rynia

      Bonjour,

      Je prends tardivement connaissance de votre intérêt porté à l’histoire de votre ancêtre et à la campagne des Indes du bailli de Suffren. Moi-même je descends d’un officier qui était à bord du Hardy, vaisseau sur lequel j’ai fait quelques recherches.

      Félix

      Répondre à ce message

  • > Jean Robelet 14 avril 2007 17:52, par Philippe Voigt

    Bonjour,
    Votre article sur Jean Robelet est émouvant et il m’a rappelé Hornblower de C.S.Forester.
    Je reviens de Port Louis et j’ai lu trop tard cette biogarphie. J’ai une requête : Je cherche les plans du vaisseau Le Héros ; Je suis directeur de l’Hôtel Bailli de Suffren à Paris et recherche un maximum d’informations sur la vie étonnante de cet homme et sur cette aventure contre les vaisseaux de Sa Majesté Britannique. Marin depuis longtemps, je tiens à marquer cet hôtel par l’aspect maritime de cette vie.
    A Maurice, ils ne connaissent pas Le Héros et j’ai trouvé un fabriquant qui le ferait spécialement.
    Merci de votre (vos) collaboration (s)

    Répondre à ce message

    • > Jean Robelet 15 avril 2007 01:25, par Jean-Yves Le Lan

      Bonjour,

      Je n’ai pas la réponse précise à votre question. Il faudrait vous renseigner aux Archives Nationales à Paris (CARAN). Dans le fonds Marine des Archives Nationales, il y a les dossiers des navires construits avant 1789 dans la série D1 (Constructions navales). Mais je ne sais pas s’il y a les plans du Héros.

      Au Service Historique de la Défense – département Marine à Vincennes (SHD-Vincennes) se sont les plans des vaisseaux construits après 1789 et j’en ai la liste. A priori, il ne faut donc pas chercher de ce côté.

      Une autre piste concerne le Musée de la Marine au Trocadéro qui a une grande quantité de documents et de maquettes. Ils n’ont peut-être pas les plans du Héros mais ils peuvent avoir un navire proche.

      Le Héros est un vaisseau lancé en 1778 (Je n’ai pas le lieu de construction, peut-être à Brest ???). Il fut brûlé par les Anglais en 1793 à Toulon. D’après ce que j’ai lu sur Internet, c’est un vaisseau de 74 (canons). Il existe un ouvrage très détaillé sur ce type de navire de Jean Boudriot – Le vaisseaux de 74 canons – Construction du vaisseau -2 – Editions Des Quatre Seigneurs – 1974. C’est un gros livre assez cher avec les plans du 74 canons. En allant au SHD à Vincennes, vous pourrez le consulter. Il est en vente sur http://www.abebooks.fr/ les 3 tomes mais à 440 euros.

      LE VAISSEAU DE 74 CANONS -TRAITE PRATIQUE D’ART NAVAL -1780
      BOUDRIOT Jean
      Libraire : LIBRAIRIE NORD SUD
      (Kervignac, FR, France) Prix : EUR 440.00
      [Autre devise]
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      EUR 4.00
      [Durée et autres destinations]

      Description du livre : Nice, 4 vols in4° reliure éditeur. T1 : 166p, 16 planches, 106 figures - T 2 : 212 p, 26 planches, 107 figures - T3 : 280p, 13 planches, 134 figures - T4 : 392p, 17 planches, 117 figures. Le Vaisseau de 74 Canons, principale machine de la guerre navale à la fin du XVIIIe siècle est, comme tout bâtiment réussi, le résultat d’un compromis. Equilibre entre la force de l’artillerie et les qualités manoeuvrières avec sa batterie basse de 28 canons tirant des boulets de 36 livres, le "74" est le vaisseau de ligne par excellence, infiniment plus utilisable au combat que le lourd trois-ponts de 100 canons parce que plus évolutif. La coque seule représente la moitié du déplacement de 3000 tonneaux. 2800 chênes centenaires (une véritable forêt) 6O tonnes de chevilles de fer et de bois ont été nécessaires à sa construction La cale avec son faux-pont contient des vivres pour six mois, de l’eau pour 12 semaines. Le premier pont, lui, doit supporter le poids considérable des gros canons de 36 livres qui pèsent chacun quatre tonnes. Le deuxième pont, couvert à l’avant et à l’arrière par des gaillards porte une artillerie plus légère. Cette coque qui s’élève déjà de sept mètres au-dessus de l’eau porte un prodigieux étagement de toile. Les trois mâts en 3 éléments gréent chacun trois étages de voiles carrées et la pomme du grand mat culmine à 60 mètres. Ce vaisseau, bien conçu par son ingénieur et correctement utilisé par son équipage se comportera magnifiquement à la mer par tous les temps, et par bonne brise dépassera les dix noeuds à l’allure du grand largue. N° de réf. du libraire 5551

      Sur Suffren, vous pouvez acheter le livre que je mets en référence [9] car il est assez complet sur le sujet : Cunat (Charles) - Histoire du Bailli de Suffren - Edition L’Amateur Averti - La Découvrance - Rennes – 2000. Vous devez le trouver en librairie ou pouvoir le commander.

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

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      • > Jean Robelet 14 mars 2011 22:59, par Marie Kermabon

        bonjour,
        J’ai dans ma généalogie un Jacques Drian (né le 30.X.1746 à Riantec), son fils Joseph a épousé la fille d’un autre ancêtre Guillaume Conquer (né à Riantec le 3.9.1746), je pense qu’ils étaient tous les 2 sur le vaiseau La Consolante . J’ai bien noté que le rôle d’équipage était visible aux archives de Paris, mais qu’en est il de leur propre fiche, ont -ils une fiche d’immatriculation aux archives de la marine à Lorient ? Je pourrai ainsi vérifier qu’ils étaient bien sur ce vaisseau grace aux dates et au nom des épouses .Est-il possible d’avoir un aperçu de leur "carrière" maritime ? J’ai aussi d’autres ancêtres sur la liste des 1ers immatriculés maritimes de Locmiquélic (vu sur Locmiquélic.org) , savez-vous d’où ces listes on été recopiées ?
        Cordialement
        Marie Kermabon

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        • > Jean Robelet 15 mars 2011 08:36, par jylelan

          Bonjour madame Kermabon,

          Vous pouvez consulter la carrière de vos ancêtres au Service historique de la Défense - département Marine à Lorient dans les registres de la Matricule. Voici des cotes mais comme vous ne donnez pas les parents je ne suis pas sûr :

          • pour Jacques Drian : 2P 75 Folio 134 numéro 369
          • pour Guillaume Conquer : 2P 75 Folio 137 numéro 389

          Pour la liste des premiers immatriculés, je pense que vous parlez de la liste établie par Christian Duic que vous pouvez consulter sur http://cduic.chez.com/pub/role1671.htm

          Bien cordialement

          Jean-Yves Le Lan

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          • > Jean Robelet 15 mars 2011 23:33, par Marie Kermabon

            bonjour Mr Le Lan,
            Merci pour vos précisions, Jacques Drian avait pour parents :
            Jacques Drian, lui aussi matelot, marié avec Jeanne Bertic le 19.11.1742 à Riantec ( Jacques Drian père est décédé avant la naissance de son fils, si c’est en mer, comment peut-on le savoir ?), quant à Guillaume Conquer, ses parents étaient Yves Conquer marié avec Magdeleine Candalh le 15.2.1745 à Riantec.
            Ou pourrais je trouver ces "numéros " d’archive de marin que vous me donnez(car j’ai trouvé quelques matelots et maîtres de barque dans mes ascendants sur Riantec et Plouharnel.)ainsi je pourrai "avancer" plus vite lorque j’irai aux archives (n’habitant pas la région).
            Les listes des 1ers immatriculés maritimes sont d’un Mr Louis Le Ruyet(donc sur le site Locmiquélic.org ) J’y ai trouvé 2 charpentiers : François Olliéro de Riantec et Pierre Le Lamer de Belz, et j’ai un doute pour un François Scolan. J’ai trouvé des listes dans "Vie et Société au Port Louis" de HF Buffet, mais malheureusement c’est pratiquement que sur Port Louis. Je ne pense pas qu’il existe un livre équivalent sur Riantec ?
            Une autre question ( j’en profite !), tout mon côté paternel vient en grande partie de la ville de Ploemeur et ayant trouvé des familles de tisserands au bourg (vers 1780) j’aimerai savoir s’il existe des recherches ou autre à ce sujet.
            Un grand merci, si vous pouvez m’aider.
            Cordialement
            Marie Kermabon

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            • > Jean Robelet 16 mars 2011 08:23, par jylelan

              Bonjour madame Kermabon,

              Les numéros que je vous donne sont les cotes d’archive suivis du numéro de folio et d’un numéro d’ordre. Il vous faut aller sur place pour consulter ces documents.

              Pour trouver ces numéros, il vous faut aussi aller sur place (classeurs ou base de données sur ordinateur de la salle).

              Pour Drian, c’est bien le bon et pour Conquer, il y a un écaart sur le prénom du père mais la mère est bien Magdeleine Candalh.

              Pour monsieur Le Ruyet vous pouvez lui téléphoner en relevant son numéro sur l’annuaire de Lorient.

              Sur Ploemeur vous pouvez consulter une base de données généalogiques sur
              http://www.histoiredeploemeur.fr/ ou les BMS sur le site des Archives départementales du Morbihan.

              Bien cordialement

              Jean-Yves Le Lan

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              • > Jean Robelet 21 mars 2011 22:20, par Marie Kermabon

                Bonjour Mr Le Lan,
                Un grand merci pour tous ces renseignements, j’ai hâte que le 18e soi numérisé à Ploemeur pour pouvoir progresser.
                J’aurais encore une question sur Locmiquélic, un de mes ancètres :Nicolas Cagnard lieutenant du 8e régiment d’artillerie à pied a épousé une fille de confiance (?)Julienne Duval le 22 juin 1802 à Lorient (p 424/533), il est resté préposé aux douanes impérales jusqu’en 1808 à Erdeven puis Riantec et ensuite a ouvert une auberge, ils ont eu 7 enfants, j’aimerai savoir si quelqu’un a des éléments sur cette famille et surtout si on connait le nom de cette auberge et à quel endroit elle pouvait se trouver.

                Vous aviez parfaitement raison, c’était Jacques Conquer et non pas Yves.
                Cordialement.
                Marie Kermabon

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                • > Jean Robelet 22 mars 2011 11:15, par jylelan

                  Bonjour madame Kermabon,

                  Je ne sais vraiment pas comment vous aider pour Nicolas Cagnard car l’auberge peut-être située n’importe où. Avez-vous un nom ?

                  Vous citez des pages (p424/533) mais de quel ouvrage ,

                  Bien cordialement

                  Jean-Yves Le Lan

                  Répondre à ce message

  • Jean Robelet 17 février 2015 16:29, par penglaou marie-laure

    bonjour mr robelet vraiment félicitation pour toutes vos recherches
    mon ancêtre sylvestre even de groix est dcd sur la consolente en inde en 1782 je ne sais pas dans quelle circonstance savez vous s’il y a un endroit le précisant et une image de ce navire
    il y avait ausssi jean maurice even sur la sévère mort en inde en 1783 c’était 2 frères mais je n’ai pas de renseignements sur ce navire pouvez vous m’aider

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    • Jean Robelet 18 février 2015 08:58

      Bonjour,

      Pour connaître les circonstances du décès de votre ancêtre sur la Consolente, il faudrait que vous consultiez le journal de bord du navire qui doit être aux Archives nationales à Paris (au CARAN).

      Sur la Sévère, je n’ai pas beaucoup d’éléments. C’est un vaisseau construit à Lorient en 1774. Il est acheté en 1778 (par qui ?) et il fait naufrage le 26 janvier 1784.

      Bien cordialement

      Jean-Yves Le Lan

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  • Jean Robelet 21 décembre 2015 14:25, par Michèle THOUVENET

    Bonjour,
    En cherchant des informations sur les vaisseaux royaux ayant participé à la période Guerre d’Independance Americaine, je suis tombée sur votre superbe article sur votre ancetre et le vaisseau La Consolante sur lequel il a servi, comme notre ancêtre marin Daniel BERGERON.
    Comme vous le conseillez à d’autres lecteurs, je vais tenter ma chance vers les archives nationales pour le retrouver.
    Merci pour cet article et toutes ces informations sur "La Consolante.

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