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François-Henri Maret, orphelin de la Guerre de 14-18, pupille de la Nation en 1920

Le jeudi 26 février 2015, par Nadège Béraud Kauffmann

Je vous propose de découvrir un sujet peu traité : à travers le parcours de mon grand-père maternel, j’évoque la condition et la situation des orphelins de la guerre de 14 et des pupilles de la nation.

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François-Henri Maret, dans les années cinquante

Son père

La mobilisation de 1914
En 1914 Henri Maret, père de trois enfants, Jeanne, François-Henri et Marcel-Paul, est âgé de trente-sept ans et exerce le métier de voiturier à Lyon. Lorsqu’il est mobilisé le 2 août, il est incorporé au 111e Régiment Territorial d’Infanterie réservé aux hommes âgés de trente-quatre à quarante-neuf ans. Au vu de leur âge et de leur condition physique moins bonne ces soldats, intégrés à un régiment territorial, ne doivent pas être envoyés en première ligne. En théorie du moins. Et effectivement, dans un premier temps, ils sont employés à la surveillance d’un secteur de la frontière italienne.

Le départ pour la zone des armées et la mort du père au front
Mais dès la fin du mois de septembre, le 111e R.T.I. se met en ordre de marche et part pour la zone des armées. Au début du mois d’octobre dans le secteur de Soissons, il intègre une division de réserve composée normalement d’hommes âgés de vingt-quatre à trente-trois ans… Il faut dire qu’à ce moment-là, les pertes humaines sont déjà importantes pour l’armée française.
Toutefois, le 111e R.T.I. n’est alors plus au complet : quelques jours auparavant le 29 septembre, cinq officiers et six cent cinquante-sept hommes -dont Henri Maret fait partie- organisés en deux compagnies se rendent dans la Somme et intègrent le 3e bataillon du 52e Régiment d’Infanterie. Ce régiment présent près de Lihons depuis plusieurs jours a subi de nombreuses pertes au point que son 3e bataillon a été supprimé. Après plusieurs jours d’arrêt et de repos, et après la reconstitution de ce bataillon, le 52e R.I. se remet en marche et occupe Lihons et ses alentours. Quelques compagnies s’installent dans les tranchées alors que deux divisions ennemies approchent. Le 31 octobre dès six heures du matin et pendant plus de trois heures, Lihons est violemment bombardé. Puis les combats font rage dans le village même où des Allemands ont pris position dans les maisons d’où ils peuvent tirer sur les tranchées.
Ce même jour, le 2e classe Henri Maret du 52e R.I. meurt des suites de ses blessures au combat. Le 52e R.I. tiendra bon jusqu’au 2 novembre pour barrer la route aux deux divisions allemandes : il réussira mais perdra six cent dix hommes et dix officiers. Henri Maret est « mort pour la France ».

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Fiche extraite du site memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Henri Maret, né le 22 avril 1877 (74 – Haute-Savoie), mention : mort pour la France.

Le fils

Orphelin de guerre…
François-Henri Maret a cinq ans lorsqu’il devient orphelin de guerre.
Sa sœur aînée jeanne est alors âgée de treize ans et son petit frère Marcel-Paul de un an. Sa mère Marie-Léonie Lioneton, âgée de trente-cinq ans et tisseuse de profession, se retrouve alors veuve avec trois enfants mineurs dont deux en bas âge. A l’issue de la Première Guerre Mondiale, elles seront au total six cent mille veuves de guerre en France. Suite à une loi du 5 août 1914, la famille modeste a sûrement bénéficié en premier lieu d’une allocation réservée aux familles dans le besoin des militaires mobilisés. Puis une autre loi permet aux veuves de guerre de percevoir une indemnité de réversion majorée selon le nombre d’enfant de moins de seize ans à charge.

… puis pupille de la nation
Le 27 juillet 1917, après plusieurs années de discussions parlementaires, la loi sur les pupilles de la Nation est votée : elle instaure un droit à réparations pour les victimes de guerre, orphelins ou bien enfants d’un homme blessé ne pouvant plus subvenir aux besoins de sa famille. Selon l’Office National des Pupilles de la Nation, en octobre 1921, sur 617 705 enfants adoptés par la Nation, 484 500 sont orphelins de père, ce qui était le cas pour François-Henri.
Le représentant légal de l’enfant, souvent la mère qui se voit attribuer dans ce cas exceptionnel la puissance paternelle, doit faire une demande d’adoption au tribunal civil de l’arrondissement de son domicile. Le 24 avril 1920, après avoir été saisi par Madame Lioneton épouse Maret et avoir examiné sa demande, le tribunal civil de Lyon accorde le statut de pupilles de la Nation à ses deux fils, François-Henri et Marcel-Paul Maret, âgés respectivement de onze et de sept ans. Selon la formule consacrée, « la Nation adopte les mineurs… ».

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Extrait du jugement du tribunal civil de Lyon rendu le 24 avril 1920 concernant la famille Maret. L’ensemble du document est tiré des minutes des jugements de la chambre du conseil, répertoire des Pupilles de la nation, conservé aux Archives départementales du Rhône, cote 2756W6.

Bien que le statut puisse être accordé aux enfants orphelins de guerre jusqu’à leur majorité, vingt-et-un ans à l’époque, l’aînée Jeanne âgée de dix-neuf ans n’en bénéficie pas : probablement parce-qu’ elle se marie en septembre de la même année et passe juridiquement sous la tutelle de son mari.

Le destin du jeune pupille
L’Etat aide ses pupilles d’abord financièrement avec un système de bourses, puis par le biais de formations et de placements en apprentissage. Malgré cela, la plupart des pupilles se sentent peu soutenus et surtout peu reconnus par la Nation, notamment parce-que le statut de pupille cesse à la majorité. Dans l’entre-deux-guerres, une forme de solidarité s’organise et des associations d’orphelins de guerre et de pupilles de la Nation voient le jour. En 1932, la Fédération nationale des Fils des morts pour la France voit le jour et en 1934, cette structure adhère à la Confédération Nationale des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre (aujourd’hui Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, ONACVG).
Dans les années Trente et en pleine crise économique, l’Etat essaie de prémunir les pupilles et orphelins du chômage et leur offre certaines catégories d’emploi : par exemple, selon une loi de janvier 1930, les postes de jeune facteur des télégraphes seront réservés pour moitié aux orphelins. François-Henri Maret en a t’il bénéficié ? Il est probable que oui : lui qui a fait sa carrière aux Postes Télégraphes Téléphones et travaille en 1942 à Lyon gare PTT.
Un idéal pacifiste, faisant écho à des années de difficultés matérielles et morales en l’absence du père, sera activement défendu et promu par les jeunes pupilles et orphelins. Nombre d’entre eux partent faire la guerre au nom de cet idéal : ils s’engagent dans les brigades internationales en Espagne. Beaucoup également prennent leur carte au Parti communiste, ce que fera François-Henri Maret au début des années Trente.

Je terminerai par une note personnelle. Je n’ai pas connu François-Henri Maret, mon grand-père maternel, qui est décédé alors que je n’avais pas encore deux ans. Ma mère m’a toujours dit qu’il n’avait jamais accepté que l’Homme puisse faire la guerre et que les États emploient les fils comme de la « chair à canon ». Au point qu’il ne voulait avoir ni fils ni petit-fils et en cela au moins fut-il exaucé.

Bibliographie et sources :

  • Historique du 52e Régiment d’Infanterie pendant la guerre 1914-1918, Imprimerie Berger-Levrault, Service historique de la Défense, disponible sur www.gallica.bnf.fr , et - Historique du 111e Régiment Territorial d’Infanterie pendant la guerre 1914-1918, Imprimerie Berger-Levrault,
  • Les fiches individuelles des soldats français morts au combat sont disponibles sur le site www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr ,
  • Archives départementales du Rhône, minutes des jugements de la chambre du conseil, répertoire des Pupilles de la nation, côte 2756W1-21, 2756W6 pour les mois de janvier à juin 1920.
  • O. FARON, Les enfants du deuil, orphelins et pupilles de la Nation de la Première Guerre Mondiale 1914-1941, Editions la Découverte, Paris, 2001,
    www.onac-vg.fr

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17 Messages

  • Je suis toujours mal a l’aise , a la lecture de documents émanant des services officiels, a la froideur et au peu de reconnaissance qui en ressort. Affligeant

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  • Bonjour
    Je viens justement d’écrire la vie de ma mère, orpheline à l’age de 18 mois, et j’ai trouvé son dossier de pupilles aux Archives départementales. Son père mort aux Dardanelles a laissé sa femme survivant grâce aux quelques subventions de l’époque. À sa majorité ma mère a dû s’expatrier en Algérie pour être titularisée dans les PTT.
    Je ne savais pas que les pupilles avaient des postes réservés, ça ne ressort pas dans ses courriers.
    C’est bien d’en parler.
    R Villemagne

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  • Bonjour,
    Je viens d’apprendre une information que j’ignorais totalement.Je n’en ai jamais entendu parler dans ma famille !
    Mon arrière-grand-père est mort le 25/09/1915 à Mont-St-Eloi de ses blessures de guerre laissant orphelins 2 garçons : mon grand-père alors âgé de 14 ans et sont petit frère âgé de seulement 4 ans.
    Mon grand-père, qui aimait par dessus tout les écritures et la lecture,se destinait plutôt à un travail administratif, mais malgré sa constitution chétive, il s’est retrouvé seul à la ferme pour aider sa mère et son petit frère ; il n’a pas eu d’autre choix.
    Je n’avais jamais entendu parler d’emplois "réservés". Comment celà se passait-il ? Est-ce que tous les enfants des soldats victimes de la 1re guerre mondiale ont été concernés ? Fallait-il faire une demande ou cette reconnaissance était automatique ?

    J’aimerais en savoir plus sur ce sujet. Où puis-je me renseigner ? Y-a-t-il des publications qui traitent de ce sujet ?
    Merci d’avance à tout ceux qui pourront m’éclairer sur le sujet.

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    • Bonjour,
      J’ai moi-même appris tout récemment l’existence d’emplois réservés pour les pupilles en lisant l’ouvrage d’Olivier Faron, Les Enfants du deuil :
      orphelins et pupilles de la nation de la première guerre mondiale (1914-1941), La Découverte, 2001. Il s’avère que plusieurs pupilles dans les années 30 ont été recrutés aux PTT. O. Faron fait une étude intéressante du devenir des pupilles et notamment l’engagement de nombre d’entre eux dans la guerre d’Espagne puis dans la Résistance.
      Comme le fait remarquer Madame Hautot dans une réponse, les pupilles bénéficient encore aujourd’hui d’emplois réservés : vous trouverez des informations sur http://www.anpnogd.frhttp:// et www.onac-vg.fr/fr/missions/pupille-de-la-nation/ . Je ne les ai pas contactés mais peut-être ont-ils des archives ou des informations plus précises à vous donner...

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  • Très beau témoignage et très intéressant !
    Merci à Nadège Béraud Kauffmann de nous l’avoir transmis.

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  • Avec le recul et les témoignages poignants on connait l’entêtement des gradés pour envoyer les hommes à la boucherie ... plus de 600 morts pour un bout de terrain ... quel scandale !!! combien de morts pour RIEN . Quant à la territoriale elle a vite participé aux combats tant les pertes étaient énormes .

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  • Merci pour ce témoignage et les précisions sur le statut de Pupilles de la Nation.
    Mon grand-père invalide de guerre à 60°/° est mort en 1928.
    Ma mère avait alors 16 ans et sa sœur 12 ans.
    Précision utile à d’autres ? J’ai obtenu copie du jugement leur accordant l’adoption par la Nation en m’adressant au Tribunal qui l’avait prononcé.
    Ma mère ne semble pas avoir bénéficié d’une aide pour trouver du travail (emploi secteur privé, puis études d’infirmière).
    Ma tante a fait toute sa carrière au PTT, coïncidence ? Je n’ai aucun élément pour trancher.

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  • Bonjour,

    Mon père et sa soeur étaient pupilles de la nation car leur père, gazé pendant la première guerre mondiale a fini par décéder des suites de ce gazage.
    Grâce aux bourses de l’Etat mon père a obtenu le bac et sa soeur le brevet supérieur (à noter que leurs parents étaient illettrés). L’un et l’autre ont ensuite fait carrière dans les PTT. Mon père n’a jamais évoqué le fait que sa carrière dans à la poste soit liée au fait qu’il ait été pupille de la Nation. C’est une piste à creuser pour moi. Merci donc de l’avoir mentionné.

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  • Merci !
    J’ignorais aussi qu’il y avait des emplois réservés aux orphelins de guerre.Un membre de ma famille a du en bénéficier, puisqu’il était facteur-télégraphiste à ses débuts. Mais personne n’en a parlé.

    Répondre à ce message

    • Bonjour
      Vous trouverez sur le site de l’office des anciens combattants et victimes de guerre tout ce qui concerne les pupilles de la nation actuellement .

      http://www.onac-vg.fr/fr/missions/pupille-de-la-nation

      Le système actuel est l’héritier de celui qui a été instauré par la loi du 27 juillet 1917.(étendu aux enfants de victimes du terrorisme )
      Il existe un livre sur les pupilles de la nation aprés la guerre 14 :
      Olivier Faron, Les Enfants du deuil :
      orphelins et pupilles de la nation de la première guerre mondiale (1914-1941), La Découverte, 2001
      Il y a eu 750000 pupilles de la nation après la guerre 1914 .On peut retrouver parfois les dossiers aux archives départementales en sous-série 11 R
      Voilà les renseignements que j’ai pu glaner.
      Pour ce qui est des empois réservés ,il fallait ,je pense , et il faut toujours faire acte de candidature .
      Martine Hautot

      Répondre à ce message

  • Bonjour,

    Article très intéréssant. Mon grand-père aussi aussi était pupille de la nation alors que son père était dans un régiment territorial. Vous avez eu plus de chance que moi puisque pour ma part je n’ai toujours pas trouvé le jugement d’adoption par la nation

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  • Merci pour cet article. Mon grand-père a eu un parcours similaire. Né à Lyon en 1909, adopté par la Nation en 1920 (son père étant mort en 1918 d’une aggravation de sa maladie lors de sa mobilisation et non déclaré Mort pour la France), il est devenu ajusteur et comme vous l’indiquez a pris comme beaucoup sa carte au Parti Communiste

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Ma grand-mère avait 7 ans au décès de son père Mort pour la France en mars 1915. Elle aussi a été reconnue par jugement du Tribunal Pupille de la Nation en 1919, ainsi que sa petite âgée de 2 ans au décès de leur père.

    Ma grand-mère et sa sœur ont été formée à la couture afin de subvenir à leurs besoins et elles ont reçu chacune à leur majorité, une machine à coudre "SINGER". Ma grand-mère a commencé à gagner sa vie en confectionnant les vêtements et les robes de mariée de clientes privées. Sa sœur a continué la confection de vêtements jusqu’à sa retraite.

    C’était un autre moyen d’aider les pupilles de la Nation et de leur garantir une autonomie financière.
    Merci pour les liens internet
    A.Bouvet

    Répondre à ce message

  • J’ai lu votre demande de renseignements sur le Journal de la Résistance ANACR.
    J’ai interrogé 2 collégues, ex-centre de tri, sur votre grand père.
    On parle de lui dans un livre de Marcel Chadebech "Ce que j’ai connu de la résistance".
    Amitiés.
    GC

    Répondre à ce message

  • Bonsoir
    Pourriez vous me renseigner s’il vous plaît ?
    A son deuxième mariage avec PUISSANT Anselme,mon arrière grand mère GUY Laure a eu une fille PUISSANT Germaine qui ,mariée avec BIGERL Jean (naturalisé français en 1904), a eu deux enfants , une fille née en 1912 et un fils né le 4/03/1915, leur père est mort à la bataille de Commercy le 14/01/1915. Il n’a donc pas connu son fils !
    Ils habitaient Nevers (58),comme leur mère était veuve, ils ont dû être pupilles de la Nation , comment trouver leurs dossiers ? aux Archives de Paris ou de Nevers ?
    Leur père faisait partie du 13è Rgt d’Infanterie basé à Nevers en tant que sous lieutenant.
    Je vous remercie.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,

    Ma grand-mère est devenue orpheline de père en 1917 elle était âgée de 3 ans. Sa mère a été aidée par une famille américaine qui, via une association caritative lui a fait parvenir des coupons-dons d’une certaine valeur, et ce, il me semble par trimestre, pendant deux ans environ, pour aider les veuves de guerre à l’éducation de leurs enfants orphelins de guerre. J’ai retrouvé ces coupons numérotés anonymes, j’aimerai bien savoir comment retrouver les descendants de cette famille américaine, sachant que l’association n’existe plus.
    Merci pour vos réponses.

    Répondre à ce message

  • Bonjour, Votre article reçoit chez moi un douloureux écho.
    Mon arrière grand-père, lui aussi voiturier à Lyon avant la guerre, a intégré le 111è RTI. Il s’appelait Pardoux FARGEAS. Il avait alors 41 ans et 5 enfants. Il fera adopter les 3 plus jeunes en 1919, juste 2 mois avant sa mort à la suite d’une maladie contractée en service commandé. L’un de ses 3 enfants a 10 ans. Il s’appelle Emile, c’est mon grand-père paternel. Il est mort trop tôt pour que je le connaisse, mais je porte en moi leur histoire, leur blessure et je suis partie à leur recherche pour que leur souffrance ait du sens. J’espère remonter le fil de cette époque trop souvent tue, retrouver des images, des textes que je transmettrai ensuite à leurs descendants.
    Merci pour votre témoignage, il me conforte dans l’idée de poursuivre l’aventure.

    Répondre à ce message

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