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Un curé bien informé mais aussi artiste à La Quinte (Sarthe) de 1690 à 1720

Propos de l’abbé Cadoux curé de La Quinte au 18e siècle

Le jeudi 20 septembre 2012, par Jean Claude Pichard

Le premier acte de l’écriture de l’abbé Cadoux est du 9 avril 1692, il est signé Olivier curé de La Quinte.

Ce prêtre commencera son affectation dans la paroisse le 31 décembre 1692, il finira aux environs de mars 1726, le dernier acte signé de son nom est du dix mars 1726. Il concerne sa passation de pouvoir à l’abbé Le Joiant, qui signera ensuite « Le Joyant ».

Pendant toute la période de la possession de cette cure par l’abbé Cadoux, celui-ci a émaillé les registres paroissiaux de notes mentions latines et observations relatives à la vie tant religieuse que civile, tant sur le plan de l’histoire que du temps ou des évènements qui purent le toucher de près.

Cet abbé, dont la culture fut importante, excellent latiniste, rédigeait des actes d’une très belle écriture, avec une orthographe fine pour l’époque, c’est pourquoi j’ai voulu par ce travail remémorer une trentaine d’années de vie d’un petit village du nord Sarthe, uniquement par ce qui a été écrit à l’époque.

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Remarques sur l’année 1707

Chaleur excessive

En cette année il fut fait au mois de juillet pendant trois jours une chaleur si vive que plusieurs personnes en ont été étouffées, des bœufs sont morts sous le joug.

Remarques sur l’année 1709

Froid surprenant (hiver 1708-1709)

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Etonnez vous mortels du froid très âpre qu’on a ressenti l’hiver de l’année 1709 qui a fait périr les « noiers, maronniers, chesnes, houx, chataigniers » pour la plupart, n’étant resté ici que les jeunes arbres.

Au mois de mai 1709, le blé noir a valu quatre livres mesure du Mans et l’orge autant, le blé soixante et dix sols, le froment quatre livres dix sols et cinq deniers. Les blés et avoines, noyers marronniers ayant gelé l’hiver dernier.

Heureux ceux qui ont semé du froment et seigle à la fin de février et au commencement de mars, leurs ensemencés sont très avancées même plus que ceux d’hiver.

Memento

1709 - Les succès ne s’en trouvent pas bons au mois d’aout, les seigles et froments ayant gelé, le blé vaut cent sols le boisseau du Mans, le froment 6 sols, les vignes qui avaient été bien commencées ont couché et sont sans raisin, le vin est déjà à 100 sols la pipe aout 1709.

1710 - En 1710 le blé ne vaut à la cueillette que 25 L, les pauvres ont échappé à ces deux années chères par la charité universelle qui a été exercé envers eux, et par une grace extraordinaire de la divine providence, mais les riches sont affligés de mort et maladie en octobre et novembre. Les vignes n’ont donné que très peu de vin qui vaut 200 livres et plus. Le cidre vaut 50 livres. Deo perennes agamus gratias.

Remarques sur l’année 1710

Le huitième jour d’aout 1710 nous, prêtre curé soussigné avons fait la cérémonie de la bénédiction de la grosse cloche de cette paroisse nommée Renée par messire René de Froulay comte de Tessé, marquis de Lavardin, grand d’Espagne, et par dame Marie Elisabeth Claude Pétronille Boucher son épouse. Furent présents maitre Gilles Pasquier agent général de monseigneur de Lavardin et damoiselle Françoise Bouillé son épouse ; lesquels ont par procuration servi de parrain et marraine à la dite cloche. Furent assistants et témoins les soussignés Maitre Pierre Brière procureur fabricier, la dite bénédiction faite par commission à nous donnée par monseigneur l’évêque du Mans le dernier juillet dernier.

Remarque

L’an 1708 précédente la seigle a valu au Mans cent sols le boisseau, et cette année 1710 il vaut vingt cinq sols, l’an 1709 il valait 30 sols, et cependant la charité a été si abondamment exercée envers les pauvres qu’ils ont subsisté, et cette année 1710 les personnes riches et charitables ont décédé plutôt que les pauvres.

Uni Trinoque Numini sit laus honor per saecula (Louanges et hommages sont accordés à la triple volonté divine dans tous les siècles).

Remarques sur l’année 1711

Ornemens bénis donnés à la sacristie.

Le jour et fête de la pentecôte nous soussigné curé avons fait la bénédiction solennelle du plusieurs ornements qui ont été mis et déposés à la sacristie de cette église, pour servir à l’office divin et bénis par la permission émanée de monseigneur Louis de Lavergne Montenard évêque du Mans. Lesquels ornements consistent en une chasuble dont le fond est de taffetas vert et la croix de velours rouge, ornés de passements d’or faux. Une autre chasuble noire, et une d’étamine rouge avec sa croix d’étoffe bleue à fleurons jaunes. De plus deux tuniques rouge avec un parement noir pour le grand autel, et cinq petites tuniques rouges faites pour servir à cinq petits clercs.

Tous lesquels ornements ont été donnés ou ménagés tant par nos soins, avances, que par les dons ou dépenses de la fabrique, ce qui doit être notoire à l’avenir, et depuis quelques années ont été donnés à la sacristie les ornements qui suivent :
Savoir : Une chasuble de brocard à fleurs avec le galon d’or faux donnée par Françoise Lecrenais veuve Brière défuntée, un parement d’autel de même brocard et galon donné à l’autel Sainte Anne par les héritiers de feu maitre Nicolas Pillon prêtre avec deux chandeliers de cuivre, un autre parement de brocart à fleurs donné par Maitre Billard sieur de la Rousselais au grand autel, un autre parement barré donné à l’autel saint Joseph par feue Anne Cadoux, une aube de fine toile valent dix sols donnée par Nicolas Brière pour le baton de Notre dame, l’image ? de Saint Joseph donnée par Joseph Marfeul défunt dont il en a payé 14 livres, et la fabrique 6 livres ; ce que dessus doit être remarqué, et a été cité ici inséré pour en garder le souvenir dans les prières publiques (signé Cadoux).

En la présente année 1711 depuis le 12 février jusqu’au 20, les eaux ont tellement débordé au Mans que les eaux arrivaient à l’enseigne de l’hôtellerie de la Fontaine, beaucoup de pertes. Cette inondation a été générale en tout ?

Le blé, seigle en ce mois de juin 1711 ne coute le boisseau mesure du Mans que quinze sols au plus 18 sols.

Le 6 octobre 1711 à 8 heures et demie du soir s’est fait deux tremblements de terre à la Quinte très considérables.

Le blé ne s’est trouvé en cette paroisse en Q (uantité) ue égard au rapport d’une bonne année valant 25 sols le b(oisseau) du Mans, novembre 1711 fruits en abondance ;

Le dix décembre se fit un orage et vent impétueux qui ab(attit) plusieurs arbres et découvrit les maisons.

Remarques sur l’année 1712

Le vingt six janvier 1712 décéda monseigneur le révérend évèque du Mans messire Louis de Lavergne Montenard de Tresson, le (même) jour décéda aussi monseigneur l’évêque d’Offery diocèse d’Irlande ? Pour (qui) la religion dont la voie a été un exemple de piété de pardon de charité et d’humilité, le premier a été déposé à la Cathédrale du Mans, le second à l’abbaye de la couture (Resquiescant in pace)
Annotation en marge : on dit que celui-ci (l’évèque d’Irlande) avait beaucoup souffert pour la foi des coups, la prison, jeté dans l’eau glacée, brulé aux pieds et en plusieurs parties du corps, puis exilé. Sa sépulture
(3 mots douteux ?). .

Abscondita pecunia (Trésor caché)

Au commencement de cette année j’ai eu avis qu’il est décédé à l’hôpital du Mans un maçon qui a déclaré qu’il avait autrefois ? à creuser une des murailles du presbytère de la Quinte dans laquelle il cacha un pot rempli d’argent ou était huit (cent) livres en or et argent, sans avoir fait remarquer en quel ? de la maison cela pouvait etre, j’ajoute que la muraille du ? devant a été rebatie de mon temps, ou il n’y a rien, depuis 10 ? Pieds sur la hauteur. Si jamais on démoli la muraille du dit presbytère on fera réflexion à ceci. Le mur sur le jardin.

Le mur sur le jardin et l’entrée du vestibule et de la salle sont faits depuis mille sept cent soixante dix (annotation non datée).

Réconciliation de la Cathédrale

Le treize mars l’église cathédrale du Mans fut réconciliée par une procession générale ou monsieur Pelletier parut une torche à la main pour amende honorable.
Elle avait été profanée le jeudi auparavant par un prêtre insensé ? Durocher, qui ayant trouvé la clé du tabernacle prit le saint ciboire et répandit en bien des endroits des hosties, en rompit quelques unes, et (mit) les autres dans sa poche, il fut au moment arrêté et conduit aux petite ? de l’hopital du Mans pour y etre enfermé, Monsieur Bouquet est oncle du profanateur et sous cantre de la cathédrale ; Et monsieur le Pelletier ?

Monsieur de Crécy évêque du Mans

Messire Pierre Rogier de Crécy, breton de nation fut nommé par le roi évêque du Mans, après que monsieur l’abbé de Vassé qui l’avait refusé aux fêtes de pâques 1712, c’est un ecclésiastique qui aime beaucoup la dévotion la ? et la société des « habilles » gens, il était avant ce jour doyen à Mar ?

Remarques sur l’année 1713

Canonisation du pape Pie V

Le neuf janvier 1713 fut faite la cérémonie de la canonisation de Saint Pie pape dans l’église des Jacobins du Mans ou monseigneur l’évêque prêcha avec l’applaudissement et profond ? tout le clergé, et du présidial, elle durera huit jours.

Canonisation de Saint Félix capucin

Le 10 mai 1713 fut fait la canonisation de Saint Félix capucin de Rome dans l’église des capucins du Mans. Dont la cérémonie dura huit jours

Cette année au mois de juin le boisseau de blé, seigle, a valu 4 sols le ? 3 sols, le froment 5 sols.

Cet été les pluies ayant été importunes au mois d’aout, notre évêque a ordonné des prières publiques jusqu’au premier novembre, et, incontinent le beau temps est survenu, et la saison a passé agréablement jusqu’au mois de décembre.

Landau et fribourg pris

Les villes de Landau et Fribourg ont été prises par monsieur de Villars maréchal de France, dont on a chanté le Te Deum.

Remarques sur l’année 1714

Prix du Blé

Au commencement de cette année le froment a valu 4 sols, le seigle et l’orge 50, et généralement toutes les marchandises ont enchéri d’un quart ou d’un tiers.

La paix générale

La paix générale a été publiée le jour de la pentecôte dans le (tro…. De la ?) le roi demeure pacifique en son royaume et ses conquêtes, le roi d’Espagne en son royaume, l’électeur de Bavière rétabli en son état et l’électeur de Cologne pareillement.

Remarques sur l’année 1716

Débordement d’eaux

Le 7 février les eaux ont débordé au Mans, par la fonte des neiges et ont beaucoup incommodé la ville du Mans, l’eau est venue jusques à la ruelle de Saint Martin, rue Saint Pavin des champs.

Impost des batèmes aboly

Au mois de Février 1716 l’impôt exécrable établi sur les livres de baptêmes depuis 1692 a été supprimé et aboli ainsi que nous l’a mandé monsieur le syndic du clergé on avait encore payé pour cette année dont la , n’est pas faite

Signes célestes (pareils signes parurent le 19 octobre 1723 voyez le registre de cette année)

Le 17 mars vers les dix heures du soir, parut à nos yeux une grande clarté en forme de rayons dans le ciel, qui partit de l’orient, coulait insensiblement par-dessus nos têtes allait se terminer à l’occident comme de cinq heures du soir, ce qui a duré environ d’une heure on a vu en même temps ne clarté fort lumineuse comme d’un soleil prêt de se lever du coté du nord, ce sont des signes célestes qui nous avertissent sans doute de quelques grandes ? à venir. Dieu veille que ce soit pour sa gloire et notre salut.

Sécheresse et prières pour la pluie

L’hiver dernier a continué les rigueurs depuis le 20 décembre jusqu’au mois de mai, qu’on a fait des processions et prié publiques pour demander à Dieu une pluie nécessaire aux biens de la terre, qui persistaient après une longue sécheresse et froid très âpre pour la saison. Le blé renchérit de marché en marché. Il est aujourd’hui 15 mai à 17 livre le boisseau. Il a commencé à pleuvoir le 20 mai vigile de l’ascension.

Me de Tressan évêque de Rennes puis de Nantes

Au mois de mai, monsieur l’abbé de Tressan, neveu de feu monseigneur l’évêque du Mans a été nommé à l’évêché de Rennes en Bretagne par Monsieur le régent du royaume de France.

Chambre de justice

En cette année a été créé une chambre de justice pour examiner la conduite des maltôtiers dont il y en a plusieurs atteints de ? et malversations, qui sont menacés des rigueurs et supplices.

Sécheresse

La sécheresse de cet été est telle en aout 1716 que les arbres , la vigne et les fruits sont tellement desséchés que fautes de pluie les ? et arides, les blés noirs périssent, les puits tarissent, ainsi que les fontaines, la grave au milieu de la rivière du Mans parait et à découvert en sorte que personne vivant ne l’a vue aussi basse.

Prières et pluies

On a fait des prières publiques par ordre de monseigneur en septembre il a tombé abondamment de la pluie plus d’un mois.

Combat contre les turcs

Sur la fin de cet été les impériaux conduits par le prince Eugène a défait avec 150000 hommes l’armée des turcs composée de quatre vingt mille hommes. Les turcs ont perdu 50000 hommes et 18000 prisonniers et depuis ce temps on a pris sur eux (Temesuvar et Varadin ) villes considérables puis Bellegrade en 1717.

Remarques sur l’année 1717

Imposts diminués (impôts)

Au mois de Février le quart de sol a diminué de prix de ? et a même temps les tailles contrôlées de notaire papier et autres impôts sur le vin ont diminués.

Entrée de Mr le gouverneur au Mans

Le 19 mai monsieur le gouverneur fit son entrée au Mans d’une manière magnifique, la noblesse et les habitants se mirent sous les armes et parerent le mieux qu’il fut possible avec les drapeaux, tambours et tropettes avec le son des cloches et les feux de joie.

Mr de Clermont curé d’Aigné mort

Vénérable Henry de Clermont curé d’Aigné fut inhumé le 26 ? 1717 en l’église de la paroisse, et fier le service fait par plusieurs prêtres curés ou vicaires voisins. Il s’était distingué par l’élévation de son esprit versé en toutes sortes de sciences, il avait une « claquenier » naturelle à discourir doctement sur toutes sortes de matières, il gouvernait son troupeau avec douceur, piété, et charité, aussi il est regretté de ses confrères et de ses paroissiens, et pleuré des pauvres.

Mlle du verger morte à Conlie

Mlle du verger de Conlie fut inhumée en sa paroisse le 28 au regret de tous les habitants et pauvres de Conlie et pleurée dans toute sa famille… Requiescat in pace

Cloche fondue à Neuvy et Bernay

La seconde cloche de Bernay fut fondue à Bernay le 15 mai port de 2 pied 4 pouces 2 lignes un bord de 1 et demi, c’est-à-dire d’une épaisseur trop faible, selon les règles de l’art.et celle-ci fut fondue le 21 à Bernay celle de Coulans fut fondue le 14 juin a un bord de 14 faible. Celle de Neuvy a 2 pieds 3 pouces 2 lignes pèse 850 kg ton de B fa son bord de 14 faible, celle de Neuvy a 2 pieds 2 pouces de diamètre 14 faible, ton D la, ré, sol.

Cloches d’Evron

Les cloches de l’abbaye d’Evron que j’ai mesurées le 14 septembre la première 4 pieds 4 pouces 2 lignes de diamètre un bord de 14 , est au dièse de D la ré sol, la seconde a 4 pieds 5 pouces 2 lignes, un bord de 14 faible, et au ton de E mi, la, pèse 2800 la troisième a trois pieds 8 pouces et au dièse de F au fa, c’est-à-dire que les trois font un sol, fa , mi, la troisième pèse 2000, au bord de 15.

Anniversaire de Mr Millon

Le 3e de novembre fut fait à Amené l’anniversaire de Mr de Millon, et l’église d’Amené, ou il s’est trouvé un « convent » de 32 prêtres, et bien des gentilshommes et seigneurs et dames que madame de Million a traité au château avec toutes la magnificence. Requiescat in pace.

Le prieur des chartreux blessé

En novembre 1717 le prieur des chartreux ayant été renversé par la chute de l’image de Saint Bruno, laquelle tomba sur lui lorsqu’il était occupé à en abattre la poussière fut blessé.

Le prieur de l’Epau mort

Dans ce même mois est décédé le prieur de l’Epau a à ce qu’on dit de la peste. Ou d’une maladie inconnue aux médecins laquelle lui avait couvert le corps de pustules et taches noires, on lui reprochait d’avoir empêché et aboli les processions de la ville ou dévotions de Saint Sébastien si anciennes.

Le dixième aboly (sic)

L’impôt du dixième denier a été enfin aboli au souhait de tout le peuple en la fin de cette année.

Remarques sur l’année 1718

Incendie

Il est arrivé à Paris un incendie qui a brulé plusieurs maisons environ 52 proches le pont au change le châtelain ma dit que pour aider les incendies le roi a donné 200o ?

Monnaies

Le vendredi 3 juin a été publié l’édit nouveau des monnaies et les sols marqués à 6 liards les pièces de 30 deniers à 27.

Portes brulées

Le 25 septembre 1718 la nuit vers minuit des mécontents mirent feu à la porte de monseigneur l’évêque et de Mr le grand doyen du Mans, en sorte que les portes en furent endommagées.

Remarques sur l’année 1719

Mr Léger vicaire

Le 23 avril fut fait l’engagement de Mr Jacques Léger devant curé d’Estival, pour servir ici de vicaire et depuis demeure malade au regret de tous les habitants.

Sécheresse

Dans ce mois de mai a été une sécheresse d’une longueur de temps de plus de 30 jours, et

Monsieur Duparc

Pendant ce temps a été amené de Paris monsieur Duparc conseiller du roi élu au Mans, accusé de faire monnaie avec sa femme, aussi prisonnière, dont toute la justice, le clergé et le peuple sont étrangement affligés, il doit être jugé au Mans en dernier ressort. A été élargi et renvoyé jusqu’au prone.

Sécheresse

Les ardeurs du soleil ont continués jusqu’à ce jour 6 aout, qui ont causé une grande sécheresse, et jusqu’au 29.

Mr Léger rétabli

Le 14 aout Mr Léger rétabli en santé s’est de nouveau engagé de servir selon ses forces pour un an pour un prix concédé, il doit dire la seconde messe le dimanche et 3 messes par semaine et aura la moitié du dedans (sic) de l’église et confessera le

Fruits du cimetière

Les fruits du cimetière furent « apegés » à François Lemarchand le 27 aout pour 13,5 qu’il paiera à monsieur Pelu procureur fabricier pour en faire raison à la fabrique.

Quittance à Monsieur Caillau

Le 22 septembre j’ai reçu de madame Caillau et de Thomas Brien ? livres pour une année de ferme de la Prée qu’elle occupe et a reçu quittance, elle me doit encore 20 ? pour une année de « dettes » à la chapelle de la porée, finie en juin 1719 qu’elle a donné depuis.

Mr Le Roy mort

Mr le Roy de la Touche est mort le 22 septembre et a reçu la sépulture le 12 à Degré, il était le beau frère de Mr Cherouvrier et un très honorable homme.

Remarques sur l’année 1720 (page 170)

Monnaies diminuées

La monnaie au jour de l’an vaut le Louis 5.8 ayant diminué de 4 en décembre. D’autant novembre de même octobre, d’autant et doit continuer de mois en mois jusqu’au prix de 5 . On espère bientôt des écus de 8 ce qui nuit beaucoup au commerce.

Monnaies augmentées

Le 6 février la monnaie est savoir les écus vieux à 7 sols, les neufs les écus aux bâtons à 6.13. Les pièces de 20 louis restées à leur prix, les pièces de 12 louis mises à 14 louis. On ne sait pas pour « quisteme » ce qui vaut bien des troubles dans le commerce.

Curiosité remarquable

Lettre de Publius Lentulus gouverneur de Judée tirée de la bibliothèque du roi, qui fut envoyée au sénat de Rome avec la description authentique (sic) de la personne de Jésus Christ.

Il y a de l’heure qu’il est en Judée un homme d’une vertu singulière, qu’on appelle Jésus Christ. Les barbares le croient prophète, mais les sectateurs l’adorent comme étant descendu des Dieux immortels. Il ressuscite les morts, et guéri toutes sortes de maladie par la parole ou par l’attouchement. Il est d’une taille grande et bien formé il a l’air doux et vénérable, ses cheveux sont d’une couleur qu’on en saurait guère comparer. Ils tombent à boucles jusqu’au dessous des oreilles, et se répandent sur ses épaules avec beaucoup de grâce, partagés sur le sommet de la tête à la manière des Nazariens, son front est uni et large et ses joues ne sont marqués que d’une aimable rougeur, son nez et sa bouche sont marqués avec une admirable symétrie, sa barbe est épaisse et d’une couleur qui répond à celle de ses cheveux, descendants un pouce au dessous du menton, et se divisant vers le milieu, fait à peu près la figure d’une fourche, ses yeux sont brillants clairs et sereins. Il censure avec majesté, exhorte avec douceur, soit qu’il parle ou qu’il agisse, il le fait avec élégance et avec gravité, jamais on ne le voit rire, mais on l’a vu pleurer souvent. Il est fort tempéré, fort modeste et fort sage. C’est un homme enfin qui pour son excellente beauté et ses divines perfections surpasse les enfants des hommes.

Note de l’abbé Cadoux

Cette lettre étant d’une merveilleuse beauté, j’ai cru devoir l’insérer ici pour demeurer vérité, et servir aux lecteurs et fideles dévots, afin de les instruire et persuader par cette description de la vérité.

Avis à celui qui possédera après Mr Julien Cadoux le bénéfice de la cure de La Quinte

Monsieur,

Après vous avoir très humblement prié de lire et pratiquer tous les jours les avis salutaires que Saint Paul a donné à ses disciples Tite et Thimotée en ses épitres, je vous prie de vouloir bien traiter avec douceur et charité mes héritiers dans la cooptation des réparations de ce bénéfice, parce que, encore que j’ai fait condamner les paroissiens de me faire réfections et réparations par sentence présidiale du 23 juillet 1798, je n’ai jamais pu leur faire faire qu’en partie, je les ai toujours entretenus selon mes petits moyens, plusieurs années chères et garnd nombre de pauvres qu’il a fallu entretenir et assister m’ont (mis) plutot dans l’indigence que dans l’abondance, une longue infirmité qui consume nos forces et mes (ref…) me fait connaitres, qu’il fait bon avant le grand age de faire provision de mérites et de quelques biens pour vivre en sureté de conscience et survenir aux nécessités de la vieillesse, c’est l’avis que j’ai cru devoir laisser ici à mon successeur, à qui je souhaite toutes sortes de prospérités devant Dieu.

Avis pour la fabrique

Un avis utile que je crois devoir laisser ici écrit pour la fabrique de cette église est celui-ci, que dans le compte de Pierre Brière rendit le 30 novembre 1717, il a été commis une erreur considérable parce que la recette excède (de) 55 livres la mise et la reprise, et qu’on peut demander en justice une révision de ce compte, plus, le dit Brière a donné en reprise 35 livres, qu’il faut tacher de faire revenir à la fabrique et déjà les 60 livres données en reprise par andré Potier sont en tel état que quand je les ai demandées au dit Potier, il m’en a présenté une quittance de Brière qu’il avait payé au dit Brière, les autres sommes sont à examiner de même ce que (j’espère) faire si Dieu me donne des jours, sans cela mon successeur (aura) la charité d’en faire la poursuite ou rechercher pour le bien de la fabrique de cette paroisse. De plus l’article dernier de la reprise pour le rente de 3Livres 8Sols pour le legs de René Croseteau de la somme de 32 livres est rappelé deux fois pour double emploi ce qu’il faut observer.

Avis

Le verset Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto a paru à l’auteur d’une si grande beauté et d’une si utile énergie qu’il en a fait ses méditations et entretiens plus de dix ans, et a composé sur ce sujet plus de 450 stances toutes différentes, dont il a donné communication à monseigneur l’évêque du Mans, et à plusieurs maisons religieuses ou docteurs de ses amis avec applaudissement.

L’an 1722 dans son infirmité, il a composé sur le verset :

Situit in te anima mea quam multipliciter

365 versets ou stances en vers, pour répondre aux 365 jours de l’année, dont il a pareillement donné copie et communication à ses amis, mais qu’on sache que son unique intention et cet ouvrage n’a été que d’en donner gloire uniquement à Dieu.

Non nobis Domine non nobis
Sed nomini tuo da gloriam

Ce sont les très humbles sentimens du plus obéissant des serviteurs de la très adorable Trinité,
Julien Cadoux prêtre indigne
Ce 5 février 1722

Complément

Pour ce qui est des autres ouvrages qui m’ont assez fait connaitre dans le public et parmi le clergé, savoir la carte géographique du Maine, quelques dessins et hymnes, qu’on a fait il y a vingt ans insérer dans le bréviaire du Mans, j’en fais de tout mon cœur une très humble oblation à la majesté Divine avec tout ce que j’ai fait pour son honneur et pour le bien de son église, et le supplier très humblement d’avoir, et l’auteur et tous ses ouvrages pour agréables, et me recommande aux prières de mes successeurs et lecteurs, et leur souhaite par avance toutes sortes de lumières et de grâces pour se sanctifier et bien conduire, et édifier cette paroisse, pour régner un jour avec le souverain Pasteur dans les cieux, Fiat, Fiat, AMEN.

Remarques sur l’année 1720 (page 186)

Monnaies réhaussées

Au commencement de mars la monnaie a été mise savoir les écus vieux à 10 livres, les nouveaux à 8 livres, les sols marqués à 2, les sols ?mis à 3, les hards à 4 deniers, les pièces de 20sols mis à 30, celles de 12 à 20 , les louis d’or à 48 livres marqués à la croix de malte, les autres à 40 livres et le reste à proportion.

Monnaies diminuées

Au commencement d’avril la monnaie a diminué de prix, savoir les livres de 10 remis à 8,15 ceux de 8 remis à 7, la menue monnaie (conf…). Les billets de monnaie devenus communs. Et défendus aux notaires de faire aucuns actes d’acquêts qu’avec des billets de monnaie.

Prix du blé

Nota que le blé seigle est en avril 1720 à cinq sols le boisseau l’avoine ? à 27 sols le froment à 3 livres ce qui surprend beaucoup. Le chanvre à 6 livres, les poids des monnaies et remuements des billets sont en partie cause de cette cherté, on fait tous les jours des remboursements de sommes excepté par billets.

Monnaie 10 livres 6 sols

Au commencement de juin 1720 la monnaie a changé de prix, les écus vieux mis à 10 livres 6 sols, les écus neufs à 8 livres 5 sols, les pièces de 27, 60 celles de 55 celles de 12 6 mis à 20,6 et la monue monnaie confirmée ?

Prix du blé

Le blé à 32 sols en juin et les autres grains à proportion, j’ai vendu 72 boisseaux de seigle seulement cette année à 35 sols, puis à 32 sols argent comptant.

Monnaies diminuées

En juillet la monnaie a changé deux fois de prix par diminution, les pièces de 6 deniers remises à 25 livres, et au 26 juillet elles sont à 66 livres 6 sols. Les autres et la petite monnaie confirmés, les grosses pièces à 6 livres 10sols.

Monsieur le curé d’Amné décédé

Le 30 juillet se fit le « seme » de monsieur le curé d’Amené décédé il y a environ ? jours ou se trouvèrent plusieurs curés et prêtres, c’était un des curés du (diocèse) qui a le plus augmenté son église et amené des reliques en abondance, ou il (pa….) qu’il a fait une dépense de plus de 8 mille livres. Monsieur Dorison son successeur trouve une église accomplie en ornements et livres et dévotions. Resquiescat in pace.

Cloches fondues à Conlie

Dans ce mois ont été fondues deux cloches à Conlie de 850 livres l’autre de 430. Lesquelles se son trouvées ( ???) avec la fronde, mais étant placées dans le clocher qui m’ a paru faible pour soutenir le spoids de ces 3 cloches, elles m’ont donné sujet de croire, que le clocher ne subsistera pas dix années.

Bedouères bornes de Cures

Il est à remarquer que le champs des bédouères situé paroisse de la Quintefait la borne de la paroisse de la Quinte, du coté des aunais. Les bédouères se partagent entre Cures et la Quinte.

Monnaies à 15 livres

La monnaie au 1er aout a été mise à 15 livres, l’écu vieil à 12, les nouveaux les petits écus neufs à 4, les menues monnaies de 3 à 5, celles de 2 mises à 3.8 les louis d’or de 36 livres mis à 72 livres84 c.
Le 2 septembre la monnaie a été rabaissée de 40 sols. Celle de 15 livres, celle de 12 livres remises à 10 livres 10 sols.La menue monnaie confirmée à son prix ordinaire, les anciens sols marqués à 5 livres, les petits à 3.6 les liards à 6 demiers. Le denier à 2

Remarques sur l’année 1721

Le 1er mai la monnaie est à 7 livres 10 sols. L’écu vieil, les neufs à 6 livres, on voit de ( ???) à 5 livres. Des pièces de 50 ,75,25,20. Les liards 6 font 6 blancs. Le blé à 14 et 15 sols le boisseau, l’avoine à 8 sols.

Remarques sur l’année 1722

Jubilé

Le lundi 23 de février on fit l’ouverture du jubilé accordé par le pape Innocent XIII et distribué dans la chrétienté, la bulle en est d’une excellente beauté et énergie, on avait remarqué au Mans cinq églises pour chaque jour de station, à condition d’en visiter trois chaque jour de mercredi, vendredi, et samedi de chaque semaine.

Couronnement de Louis XV

Le 25 octobre 1722 a été couronné Louis XV roi de France et de Navarre.( ???) Les cérémonies ordinaires. Il a fait un festin ce jour la et le 1er novembre ce qui a couté chacun 4 millions, on espère qu’il sera a ses sujets un ( ???) digne de sa majesté.

Remarques sur l’année 1726

Le dix neuf octobre de cette année 1726 depuis sept heures du soir jusqu’au lendemain vers les 3 ou 4 heures, le ciel a paru tout en feu, étant rempli de flammes qui partant de tous cotés venaient aboutir à un centre vide peu étendu. Lesquelles étaient d’un rouge vif, extrêmement agitées, et plus fortes entre le septentrion et l’occident, ce qui a causé de grandes alarmes dans la ville de Mans et dans la campagne.

Source : registre de la La Quinte 1MI 1210 R1 BMS BMS 1674-1730, Vue 94 à 270.

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