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Les inondations de Savigny en Revermont (Saône-et-Loire)

Le dimanche 1er avril 2001, par Martine Mérou

En nos saisons souvent fort arrosées, il est bon de se remémorer certains phénomènes que nos ancêtres ont jadis connus. Témoin de plusieurs inondations et autres calamités naturelles ce notaire de Savigny en Revermont (71) nous fait part de ses remarques intitulées : "Remarque Tragique"

"En 1692, les pluies furent fort communes et comme extraordinaire en sorte quau mois daoust il y eû un débordement deau sy grand que quoy que je fut très jeusne je me souvien bien que les antiens disoient n’en navoir jamoin veû en pareille, les pluis continuèrent lanné suivante ce qui fit que la graine augmenta de prix et se vendoit jusque a 3,4 et 5 livres la mesure mesure de Loüanes ( Louhans) mais en 1694 elle se vandit avant la recolte jusqua neuf livres et le Seigneur fit que la recolte fut sy abondante qua ’pres Icelle elle ne valut que 3C et 40 sols. Il y eû beaucoup de personne tronpe en cela car ceux qui navoit pas toutes la confiance quiles devoient avoir en la providance garderont leurs grins et y perdirent considerablement.

En 1697 il arriva un débordement deau plus grand que celuy de 1692 et qui tien depuis le 18 juin jusque au 30, elle fut dune autheur qui nen pas considerable elle perdit tous les fruis de la terre particulierement sur les rivieres et depuis on a renomme cette creû le deluge, lequel fit augmenter le grins considerablement.

Au mois de janvier 1709 il y eû très grande pluies et le sixième dud mois sur la nuit il se trouva une bize qui eclaisy le temps et donna une gille sy forte quelle tien duran vingt quatre joursquil estoit presque comme impossible aux hommes davoir le commerce ordinaire les bleds en furent tous perdus excepte dans quelque coline de la montagne qui se trouverem[trouvèrent] couvert de neige et ceux qui se trouver aussy couvert par leau, les vignes les noyers, et chatagniers furem[furent] aussy antierement gelle de mesme que les figuiers olivies orangies et autres arbres fruitiers ce qui causa une grande disette et fit que le froment se vandit jusque a cem[cent] livres et quatre vingt livres le bichet, le sarazin fut de ce prix pour le semer, le vin alla jusqua 14livres et 15 livres le barral mais on sema une sy grande quantite dorge et de tremy surquoy Dieu versa sa benediction quil y en eû sy abondament que la graine revien a un prix tres mediocre.

Lon a veû pendan ses deux chairetes des personnes broter lherbe dans les preps sans conparaisons comme les bestes.

Il est bon aussy que lon sache qu’en 1707 il y eû une sy grande quantite de vin que lon ne pouvoit trouver des futtes pour le loger et on trouvoit le baral a choisir pour 20 sols 15 sols et 14 sols jen est eu pour huit sol, le estoit aussy a vil prix.

En 1712, 1713 le betail estoit fort chaire et en 1714 il estoit pour ainsy dire presque hors de prix et il arriva lad anne une mortalite sy grande sur les boeuf et vaches quil en mourut plus de la moitie cela y causa une chairete extraordinaire car en continuan apres cette mortalite des petits bœufs se vendoit jusque a des trois et quatre cens livres la paire les vaches 40 et 50 louis piece, les chaivres jusque a 24 et 30 livres la piece ; les jumant et chevaux suivoiem le mesme prix car il faloit parler de 3 et 4 cen livres pour avoir une jumant en peû de taille, mais en 1715 et la presente 1716 tous le bestail est revenû dans un prix tres mediocre que personne n’en veû et largem dune rarete sy grande que lon nen voit plus. En lad anne 1716 lhiver a esté fort rigoureux et de longue duré car il a gele jusque au 15 de may, leste a esté aussy fort chaud et il y a rien plus presque pendans les mois de juin juillet aoust et septembre ce que il fait que tous les fruis on seche et non pas eû leur nourriture ordinaire en sorte que les turquis [maïs en bressan] on entierement manque, et malgre cette grande chaleur il na pas caisse de geller trois mattins de mois daoust a faire glace qui sons les 14,18 et 20 et sur la fin du mois de septembre il survien un vend sy inpetieux quil abattois les maisones renversoit les arbres et mesme les hommes en marches en sorte quil abattis touts les glands dou il y en avoit beaucoup et ceux quil nabattis pas iles [il les] renverserem et ne valurem rien soit tan pas raport au vend qua la grande chaleur ainsy ceux qui enboucherem furem bien tronpe et perdirem considerablement

Dieu nous preserve de pareille accidant."

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