Cousins, cousines... : le site généalogique des Granger-Thomas

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Sources d'information

Anecdotes de Rochefort-en-Lyonnais

Toute une branche de nos ancêtres (Augier) est issue de St Martin-en-Haut et de ses environs, en particulier du site voisin de Rochefort. Rochefort est une cité médiévale du XIIème siècle, anciennement commune autonome et qui a été rattachée à Saint-Martin-en-Haut le 5 février 1814, sur décret de Napoléon. Ce site est aujourd'hui un "haut lieu" des Monts du Lyonnais, classé et protégé.

C'est Renaud de Forez (élu Archevêque de Lyon en 1193 - mort en 1226), qui est à l'origine de la Baronnie de Rochefort. En effet, pour contrer les puissants religieux Lyonnais, avec qui les Foréziens étaient souvent en guerre, il avait fait l'acquisition, avec ses propres deniers, de tout un territoire de petites seigneuries, qui s'étendaient à Rochefort, Saint-Martin-en-Haut, Duerne, Rontalon, ainsi qu’une partie de Thurins, Yzeron et Aveize. Une église et un château seigneurial y ont ensuite été construits, le territoire de Rochefort devenant une Baronnie.

MATAGRIN (*) disait de Rochefort :

"Au granit accrochant ses antiques masures
Bien haut sur Rontalon, Thurins et Messimy,
Comme un sombre vautour sur la cime endormi,
Rochefort se profile en croulantes toitures."

(*) Amédée MATAGRIN arrière-petit neveu du constructeur de la tour Matagrin à Violay

Donjon porte nord

Rochefort a été une paroisse à part entière jusqu'en 1807 et ses curés ont parfois mis à profit les registres paroissiaux pour y évoquer les grands évènements du moment ou les caprices du temps. En voici quelques extraits relevés directement dans ces registres.

Anecdote de 1783

"Pendant les mois de mai, juin et la moitié de juillet, les brouillards ont demeuré répandus dans la Lyonnais forest et plusieurs autres cantons. A peine voyait on le soleil à travers lesdits brouillards. Tout le monde an étoit étonné et craignoit de tristes suites ; mais leur crainte a été vaine et celui qui dirige tout a conduit toute chose à l'ordinaire."
Epinat curé

Anecdote de 1787

"Le 1er et 2 mai 1787 neige pendant ces deux jours. Le 7 dudit mois de mai deux pouces de neige. Laditte année il n'y a eu aucun fruit à cause des froids du printemps."

Anecdote de 1788

"Au mois de décembre, les glassons ont cassé les branches des arbres et le froid a gelé dans les meilleures caves. Beaucoup de fruits qui a été très abondant et très bon."
Epinat curé

Anecdotes de 1789

"Nota : En la présente année 1789 l'on a tenu les états généraux en france qui ont commencé au mois d'avril de laditte année et qui dureront jusqu'à pareil mois de l'année suivante et même plus ce qui a occasionné un grand mouvement et un grand trouble parmi les françois. Lesdittes assemblées d'état ou l'assemblée nationalle (tel est le nom qu'on lui a donné quelques mois après son commencement l'on a fait beaucoup de changements, entre autres l'on a diminué le prix du sel que de neuf sols, la livre au moins a été fixé à six sols poids de marc et ensuite jusqu'à deux sols.

Il y eut dans presque tout le royaume une grande allarme qui effraya les peuples de toute part de sorte que le 28 et 29 juillet de laditte année il s'éleva un bruit qui jetta le peuple dans une telle crainte que chacun craignait pour sa vie croyant que l'ennemi était prêt à s'égorger ; ce bruit fut cause qu'on monta la garde dans toutes les grosses paroisses et l'on exigea pendant les quatre mois suivant que tout le monde porta une cocarde jusqu'aux ecclésiastiques qui n'osoient entrer dans une ville sans cette marque -ce seroit trop long de rapporter tout ce qui s'est passé en laditte année, la renommée ou tradition le raportera longtemps."

Anecdote de 1790

"En la présente année, grand changement en France. Les chapitres et cathédrales et collégiales supprimés, plus d'office canoniale, plus de réception dans les monastères des deux sexes, tout religieux et religieuse libres de sortir du cloître. Enfin plus d'écclésiastiques excepté archevêques, évêques, curés et vicaires. Dieu soit béni."

Anecdote de 1791

"Le 29 février de la présente année 1791 l'on a tracé un jardin selon les décrets de la nation et le 4 du mois de mars les fonds de la cure de Rochefort savoir le pré et la terre du Sut, le pré situé à la Basse Cour et de Cassot aussi que le Petit Chenevier ont été vendu par ordre du roi à Antoine Celier dudit Rochefort pour la somme de douze mille deux cents livres."

Ces annotations historiques des curés de Rochefort ont été communiquées au magazine internet HISTOIRE-GENEALOGIE.com qui les a publiées dans ses "Actes insolites sous le titre "Anecdotes relatives à la paroisse de Rochefort en Lyonnais".

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