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Témoignage d’Angeline Baillon, infirmière bénévole pendant la Grande Guerre

rédigé par Françoise Deforge sa petite fille

Le jeudi 6 novembre 2008, par Françoise Deforge

Au moment des faits, mes grands parents et mon père, alors âgé de sept ans, habitaient une maison, juste derrière l’église. Ils étaient tous deux employés au service de cette même église.
Mon grand-père Moïse était chargé de son entretien et de sa décoration intérieure. Il s’occupait également de l’entretien du jardin.Ma grand-mère, Marie-Louise Angéline s’occupait du patronage.

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"Sur la photo du jardin militaire, on voit un homme en civil, près de la
brouette et de l’arrosoir. Ce personnage doit être mon grand-père Moïse qui était jardinier"

Dès les premières rumeurs de la guerre, elle se met à écrire un journal dans lequel elle relate des faits quotidiens se déroulant au Crotoy.
Les débuts de la guerre se révèlent très meurtriers. Les premières victimes commencent à affluer et un peu partout, on commence à réquisitionner des établissements pour en faire des hôpitaux militaires.
A la mi-décembre 1914, un général vient s’informer pour en installer un au Crotoy.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, Le Crotoy était une station balnéaire très en vogue. Des personnages célèbres s’y rendaient : Colette, des peintres etc… Jules Verne y avait acheté une villa (La Solitude) dans laquelle il se retirait pour écrire. Le parfumeur Guerlain y avait fait construire une villa et une des rues du Crotoy porte son nom.

Ceci explique la construction d’hôtels importants et confortables, du Casino qui ont donc été réquisitionnés lors de la Grande Guerre. Le Grand Hôtel et le Casino avaient un accès direct sur la plage.

Elle s’engage comme infirmière bénévole (bien qu’elle n’ait pas de compétence dans ce domaine) auprès des soldats, à qui elle va prodiguer pendant deux années, des soins et surtout un peu de réconfort, par des petites attentions bien modestes mais qui ont été droit au cœur de ces soldats.

Je vous livre ces quelques lignes (dans ses petits carnets, Angéline relate, au jour le jour, des faits qui ont rapport à la guerre mais aussi à sa vie personnelle… C’est pourquoi je n’ai retenu que des extraits de son journal). Elles sont un témoignage, parmi bien d’autres, de la participation de tout à chacun à l’amour et à la défense de la Patrie.

Bien sûr, Angéline écrit comme elle parle, sans faire attention à l’orthographe. Je vous livre son témoignage « tel quel » pour ne pas le trahir.

Les photos qui illustrent cet article font partie de nos albums de famille. Elles appartenaient à ma grand-mère,puis à mon père. Je suppose qu’un photographe passait d’hôpital en hôpital pour prendre des photos.

Dans son récit, ma grand-mère écrit : « mai 1915 ...aujourd’hui il fait assez bon, l’on a sortit les malades dans la cour. Mr Marmuse veut les faire photographier... Un peu plus loin, elle parle de la blanchisserie qu’on a installée dans une serre. ...L’on se fera photographier demain en tenue de travail avec les bacquets entrain de laver. La partit est remisse, nous n’avons pu avoir la photographe car elle est partit à Abbeville... »

Ces photos de groupe ont dû être prises au patronage, bâtiment attenant à l’église et où il y avait des serres. Mon grand-père était, entre autres, jardinier et avait fait monter des serres.

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Angeline infirmière bénévole
Sur la blouse d’Angeline sont brodées les initiales SSBM. La France est l’une des premières à créer sa société nationale de Croix-Rouge : la Société de Secours aux Blessés Militaires (SSBM).

1914

Les rumeurs avant la guerre. Tout le monde en parle…

22 juillet - Aujourd’hui notre chauffeur nous parle de la guerre, il nous dit que son patron avait dit qu’on allait avoir la guerre, Moïse lui dit il est tonqué votre patron. Je ne dit pas qu’on ne l’aura, mais pas encore si vite que cela… Notre chauffeur nous avait parlait de la guerre il nous en parle encore, il nous dit que non patron en avait encore parlait, qu’il allait même déplacer son argent qu’il a a Paris. Moïse dit il a peu être raison tout de même car en attendant quelques fois un mot par ici par la c’est dans le cas, de venir plus vite qu’on ne crois.

L’entrée en guerre. L’inquiétude de la population. On fait des provisions. Les soldats partent… avec des fleurs.

A force d’en parler de la guerre ça y es aujourd’hui 2 aout – Déclaration de guerre. …Moïse était partie faire un petit tour a la mer, il me rapplique en courant en disant il a dit vrai hier notre chauffeur d’oto. Moïse cour a la mairie on lui donne ordre de sonner la cloche pour avertir. Tout les baigneurs reviennent tous de la mer tout affolées les unes disent mon mari va partir, il est des premiers jours sur son livret militaire, d’autres c’est mon fils, mon fiancé, tous cours de droite et de gauche, des permissionnaires sont obligé de partir.

Tous le Crotoy est affolée car tout les baigneurs parle tous de repartir, la saison est fini, et vers le dernier train, moi j’ai ma baigneuse elle a éveillé ses enfants pour prendre le train de 10 heures, j’ai eu beau lui dire d’attendre le lendemain puisque son mari devais venir dans la matinée comme tout les dimanches.
Beaucoup de nos amis partaient le lundi, M. Dasse, M. Lecat, M. Desavoy, M. Pery etc. etc. Langlet épicier a la ruche ce malgré sa femme a la mort, il a fallut qu’il part, elle est morte le lendemain.

Ensuite les anglais passé a Noyelle tout le monde courrai les voir passer, j’y suis allé aussi. Les trains été bondé ont leurs ( donnait) des fleurs. Moïse a fait une belle gerbe pour offrir au Capitaine ou a un officier.
Moïse était tout a fait zélé il veut s’engager comme infirmier. Tout les jours on va voir le communiqué a la porte de la mairie, c’est Thérèse qui va le copier. Le peu de baigneurs qu’il restent se fournissent de tout. Chez M. Maleizien l’on travail jour et nuit ils vont épuiser leur épicerie…

Elan de solidarité envers les soldats. Manifestation de patriotisme. Chacun à sa façon veut faire quelque chose pour les soldats, pour la France.

M. le curé a fait appelle à toutes les personnes de bonne volonté pour travailler pour les soldats donc il a convoqué toutes les dames au patronage, j’ai coupé des patrons de chemises pour en donner a toutes les personnes qui en desirai c’était un patron très grand donc (on) lui avait donné sois disant un modèle des hopitaux… Il a fait une quête dans l’église pour la marchandise, et des dames en ont donné… Cela donne du travail, c’est la guerre l’on fera quelques choses pour la France.

Mme Kaulman elle a fait une quête à la plage avec ses amies, elle a travaillé beaucoup aussi elle ont fait de tout, mouchoirs, chemises, chaussettes… M. le curé a expédié pour Amiens quand tout a été terminé… Abbeville est menacé, l’on à fait des rampart avec des sacs pleins de terre (crainte que l’on soit obligé de partir)…

On pensait que la guerre ne durerait pas. L’inquiétude monte : pas de nouvelles, on annonce de mauvaises nouvelles.

…Tous le monde est sans nouvelles des siens… Il y en a qui raconte des conte abominable, qui voit des signes dans le ciel en forme de drapeau tricolore, c’est probablement des choses qu’il ont révé, l’on voit vraiment des luheurs rouge dans le temps, mais pour moi c’est la bataille qui en est cause.

…Madame Villains est sans nouvelles de son mari, il est probablement prisonnier, car s’il était tué on le saurai…Nous avons apris la mort de Cathelin.

Louis Pierre Guillaume Joseph Cathelain, 2e classe au 14e Régiment d’Infanterie Territoriale, mort pour la France le 11 octobre 1914 à Doullens dans la Somme des suites de ses blessures, est né le 18 novembre 1876 à Pixmes ? (Somme). Son acte de décès a été transcrit le 13 juin 1916 au Crotoy (Site Mémoire des Hommes). Ce soldat est inscrit sur le Monument aux morts du Crotoy.

L’on a des nouvelles de M. Beaurain, il est mort a l’hopital le 12 décembre (1914) pres de la Belgique hopital du front. Ma pauvre petite Germaine et bien désolé, mais elle a un caractère épatant elle est courageuse…

Capitaine au 16e Bataillon de Chasseurs à Pied, Charles Léonard Joseph Beaurain est blessé le 11/12/1914. Il est mort des suites de ses blessures de guerre à l’hôpital d’évacuation N° 15 de Poperinghe en Belgique. Né le 6 novembre 1876 à Quend dans la Somme (à une quinzaine de Kms au nord du Crotoy), il avait 38 ans.

Croix de la légion d’Honneur : « A l’attaque du 30/10/1914, a fait preuve de la plus grande bravoure en entraînant deux compagnies à l’attaque de nuit qui a décidé la reprise d’un village ; à l’attaque du 5/11/1914, a entraîné les lignes jusqu’à 100 mètres des tranchées Allemandes sous un feu violent, est tombé mortellement frappé le 11/12/1914, au moment où sa compagnie s’apprêtait à l’attaque de la côte 60. » Voir notamment le site suivant : http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/le_crotoy/le_crotoy.htm. Inscrit sur le Monument aux morts du Crotoy.

…M. le curé et père Legrand ont été lui rendre visite, elle me là dit : il sont venu me dire me dit elle que je devais être glorieuse de savoir que mon mari était mort pour la France au champ d’honneur en faisant son devoir, voila une belle consolation qu’ils me donnent tout deux…

Nous avions hâte de voir les journaux surtout le télégramme c’est lui qui nous donné des nouvelles plus précise. Je courait a la poste de la mairie comme tout le monde pour en prendre note. Lon en entendais de toutes les facons des réflexions de toute les sortes…

Les préparatifs d’installation d’hôpitaux au Crotoy, fin décembre. Deux lieux sont retenus : le Patronage et le Grand Hôtel dirigé par Mlle Longchamp.

Vers le 15 au 20 décembre vient un général pour s’informer de ce que l’on pourrai faire au Crotoy si l’on pourai y installer des hopitaux. Il va trouver M. le maire, et lui fait la demande. M. le maire conduit le général au grand hôtel ca lui plait c’est entendu ensuite M. le maire le conduit chez M. le curé qui lui offre son patronage. Mlle Longchamp avait donné ordre a M. Clerot de donner sa maison, tout cela est accordé l’on va établir et installer les hopitaux. L’on fait un n’étoyage dans le patronage ; je m’y met a grande joie car je suis heureuse de faire quelques chose pour la France, avec Moïse l’on a nétoyé lavé le patronage…

…Moïse et M. Grain vont dans toute les maisons pour des lits et literies, M. le curé l’a annoncé a l’Eglise, ils demandent aussi des draps couvertures pour commencer par le patronage et chez Mlle Longchamp. Tout est prêt pour Noël, on peut envoyer des blessés, après noël l’on continue d’aménager le grand hotel… Au grand hôtel dans la grande salle y a 22 lits ce sont ceux de la ménagère et une autre sale ce sont ceux de l’ébéniste.

1915

1er trimestre - Arrivée de médecins, d’infirmières. Organisation. Installation d’une buanderie.

Le 6 janvier. Un médecin chef arrive M. Lepoutre un pharmacien M. Pugnion des médecins traitant Mr Beaudard Mr Dubois. Le premier jour l’on a tout regardait l’instalation lui plait… Le médecin chef s’occupe pour des infirmiers le 10 janvier il arrivent des infirmiers. Il y en a quelques uns que Moïse fait tout de suite connaissance car ce sont des prêtre Mr Horent Mr Laire Mr Marmuse Mr Pugrois Pharmacien et un aide aussi l’ordonance du medecin chef s’appelle St-Pol ensuite Bovince et Blondel…

C’est Mr Marmuse qui est désigné par le médecin chef, pour le patronage… Quelques jours après il arrive encore des infirmiers… Ensuite il arrive des infirmières Mlle Lafargue, Mr Masurine. Le médecin chef fait organiser tous, en attendant des malades… Monsieur le curé offre au médecin chef de faire une quête dans l’église pour acheter pour faire des chemises, l’on quête 200 francs… L’armé fait appelle aux Dames de bonne volonté pour les confection… qui coupe et qui prépare…mon Dieu il faut que je fasse quelques chose pour la guerre…

…Mr Marmuse doit venir arranger les lits, il m’a demandé pour les faires je les ai fait avec Isabelle Leroy, pendant qu’il placé les numéros, qui suivait ceux du grand hôtel l’on commence par 134 jusqu’à 145, et 146 chez Mademoiselle Lauchamp…

Fin mars – Arrivée des malades, des blessés avec des plaies mal soignées. Beaucoup de travail jusqu’au mois de mai.

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Sur les photos de groupe, vous voyez toujours ma grand-mère, en costume blanc.
Le médecin major est certainement Monsieur Lepoutre dont parle ma grand mère.
Le petit garçon, assis par terre, est mon père Georges,alors âgé de 8-9 ans.

Mr Lepoutre arrive a obtenir des malade, vers la fin de mars, le 26 mars. Nous avons Jean-Baptiste, Worme ; un musulmand que l’on appelle Aï-Tamart – Claude – Forestier quelque jours après, Prud’hum, mais se sont des bien malades, ils ont besoin de beaucoup de soins particulier, il y a déjà quelques temps quil était a Abbeville Aïtana a des plaies c’est infecte, et Jean-Baptiste crie toujours, je suis tout le temps près de lui il voye toujours des oiseaux bleu, il n’y a rien qui suit dans ce qu’il dit, il a le cerveau atteint, il délire je le console de mon mieux, il parle de sa mère il dit quil l’aime bien, je l’embrasse je remplace sa mère, il est heureux, sa l’apaise mes paroles le réconforte…

…Cette nuit J.B. a déchiré son édredon, Mlle Lafarge lui a attaché ses mains, il me supplié pour que je lui détache. Je vais leur donner un peu de douceux je me demande un peu partout pour eu… …On va faire opération a prud’hum. Je demande (a y assister) a Mr Lepoutre médecin chef… Blondel doit venir et Bovince aussi. L’on change Jean-Baptiste de côté on la mis derrière la porte, il crie toujours. J’aide Mr Marmuse a lui faire des picures la nuit. Je fais bouillir le linge des malades, je suis heureuse de leur donner mes soins.

Chez Mademoiselle Lonchamp c’est madame Mazarine ? c’est une alsacienne. Il arrive des malades, pas aussi malade que dans le patronage. Il se lève pour manger, il en reste beaucoup, tous les restes reviennent chez moi j’en donne au Leroy qui viennent m’aider a laver…

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En salle d’opération

…J’ai assisté a l’opération de Prud’hum …Au moment de l’opération j’ai passé pinces, lancettes, cuvetes, les plateaux, l’eau stérilisée. Le lendemain matin, j’ai beaucoup de linge a laver… Il faut veillé Prud’homme après son opération… Son opération a bien réusit il est content qu’en je suis pres de lui…Je n’oublie pas Jean-Baptiste, votre fils comme dit Mr Marmuse.

Aïtama souffre toujours beaucoup. Il me réclame souvent… Je fais des petits cousins pour mettre partout dans son lit pour relever ses gambe ses bras enfin un peu partout quelque fois il y en a dix dans son lit car il ne peu pas souffrir rien sur lui tellement il a des plaies.

…Prud’homme n’est pas trop mal je lui fait un lait de poule tout les jours au matin, il est si heureux, il me dit que de bonnes choses madame je n’ai jamais été si bien il fallait que je sois malade pour avoir tant de bonne chose, car je lui fait des crèmes aussi, en même temps pour les autres aussi. Mr Marmuse, Horet, Laire, Lesage font leur petit tour ensemble le soir pour prendre un peu l’air, on me confie les malades on à demandé au médecin chef pour avoir des infirmiers pour passer la nuit ça lui a été accordé donc tous les nuits l’on se remplace a tour de role…

Arrivée de nouveaux infirmiers. Avec le printemps, on sort les malades.

…Il nous arive des infirmier en plus…on les couche au patronage, car tout n’est pas encore bien organisé au grand hôtel… Nous somme en mai il commence a faire un peu meilleur. La marchande de fromage blanc passe j’en achète pour mes malades ils sont bien content. Je leur arrange avec du sucre en poudre cela leurs semble bon. J’en porte chez Mlle Lonchamp car les chambre sont pleines seulement ce sont des malades qui peuvent marcher…

Aïtamar ne va pas mieux, aujourd’hui il fait assez bon, l’on a sortit les malades dans la cour…

…Aïtamar souffre toujours… Jean-Baptiste m’appelle, il se recommande a moi, alors Mr Marmuse me dit d’aller voir votre fils, il vous appelle. Il fait des cris, il embète vraiment les autres, Mr Marmuse dit, il faudrai qu’il soit séparé, car il crit qu’on l’assasine ; moi je lui propose de le mettre dans la petite chambre près de mon attelier où je repasse, il trouve que ce serai trop d’ennui pour moi…

Aujourd’hui Jean-Baptiste a plus de calme… Claude, sa jambe ne se guerri pas vite, prud’homme ira plus vite que lui pour se remettre…Il y a toujours des malades chez Mlle Lanchamp. Je crois que c’est plutôt des malades convalécent.

Aïtamar va moin bien, il ne sera plus la longtemps…
Aïtamar et mort a 1 heure ½…
…j’ai commencé par défaire tous ses petits coussins, il y en avait bien dix…
On a fait venir un prêtre musulman pour l’enterrement d’Aïtamar, on l’a enterré sans cerceuil, le trous était fait de manière qu’il soit assi dedans, on l’a recouvers de feuillages.

Sur le site "Mémoire des Hommes" la fiche du poilu que ma grand-mère a soigné : soldat : AÏTAMER Rabah ben Hocine ben Ahmed, caporal au 2e RTA Régiment de Tirailleurs Algériens, décédé le 7 mai 1915, Hôpital 44 Le Crotoy, suite de blessures de guerre.

Jean-Baptiste va un peu mieux. Warm pas trop mal non plus, Beauvince commence a le faire marcher un peu le matin. L’on continue de faire prendre l’air aux malades dans la cour… J’ai fait une bonne crème aux malades…

Organisation d’un nouvel hôpital au Casino. Les malades du patronage sont transférés au Grand Hôtel, puis au Casino.

Mr Depisier a organisé l’hopital au casino, on vas bientôt instaler des infirmier pat la. Mr Lepoutre me donne la permission de m’occuper des malades, je vends toujours un peu de fleurs, j’employ l’argent pour des douceurs pour mes malades…

L’on parle que nos malades vont bientôt partir aux grand hôtel…
C’est aujourd’hui que les malades sont vont a l’hôtel ont les met dans la chambre du côté de la mer. Mr Lepoutre me donne la permission d’aller les voir comme je voulais, j’y vais tout les jours, je leurs porte des biscuits… Ils vont restaient une dizaines de jours, maintenant on va les conduires au Casino.

Installation d’aviateurs au patronage et au Grand Hôtel. Ils mènent un grand tapage dans les chambres. Mlle Longchamp n’est pas d’accord et refuse cette organisation.

Au mois d’août 1915. Mr Lepoutre, a donné le patronage pour faire plaisir au général qui est venu pour mettre coucher des aviateurs, il y en a eu chez Mlle Lanchamp aussi…

J’ai été voir nos malades : Prud’homme etc… quand ils me voient arriver ils sont dans la joie immence. Tous ses aviateurs qui couche au patronage, quel potin, ce n’ai plus la tranquillité des malades, ils démolisent tout ; c’est la vie militaire, ils dressent les lits tout debout avec un homme dedans, ils se joue avec les oreillers, les traversins, a un point qu’ils font sortir les plumes tout ça vole dans la salle, il y en a même un de resté susppendu sur l’entré de la porte car l’on a fait un boudoir en entrant pour que l’air ne viennent pas sur les malades…

Monsieur Clerot a fait sa déposition a Mlle Lonchamp qu’il y avait des aviateurs, elle à répondu qu’elle défendais exprésément d’en mettre, que c’était pour des malades qu’elle donné sa maison tout a été expédié d’un seul coup.

A l’automne, les anciens malades partent et sont remplacés par d’autres qui sont installés au Grand Hôtel.

Il y a d’autre malades au casino, il y en a un qu il m’a pris en amitié, il s’appelle Gernigon, je cause volontiers avec lui, il est jardinier et l’on cause fleurs plantes. Nos anciens malades vont partir Prud’homme, Claude, Jean-Baptiste, Warm… … Maintenant il y a des malades partout a l’hôtel, je vais les voir tous. Toutes les fleurs que je vends je l’employ a une petite douceur pour les malades, quand je vais les voir, je leurs donnent, biscuits, cigarettes… Les malades son si content, un rien fait tant plaisir…

…L’on a remi des malades chez Mlle Lonchamp c’est Mr Balédens qui est nommé infirmier chez Mlle Lonchamp… Nos anciens malades sont partit dans une autre hôpital a Plancoët en plein pays d’Avor, côte du Nord… …Je vais toujours voir les malades, je leur donnent toujours cigarettes et petit beurre, je leurs fait des petit dessert.

Le ravitaillement vient à manquer. Les infirmiers (aidés de Moïse) construisent des « étables » pour élever des poules. Organisation de jardins militaires par Moïse.

Au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, les soldats qui arrivent sont de moins en moins. Des blessés graves (ceux-ci doivent être soignés sur place dans des hôpitaux de campagne). Mais ce sont de plus en plus des malades. Cela est dû aux pires conditions de vie : Intempéries, manque de ravitaillement, d’hygiène etc…

Moïse s’occupe avec les infirmiers de faire des étables pour instaler pour mettre des poules c’est déjà un début.
J’ai reçu du médecin chef, un mot me disant qu’il me nommé infirmière pour la maison Lonchamp et le patronage. Je suis bien contente…
…L’on parle qu’il va arriver des malades partout même au patronage…

1916

Août. Arrivée de nombreux malades au Patronage et au Grand Hôtel.

Le médecin chef est partit, il est remplacé par Mr Tellier. Il arrive beaucoup de malades il va en mettre au patronage et chez Mlle Lonchamp… Moïse a entrepris des jardins militaire, il continue a travailler avec quelques infirmier en particulier Mr Ponthieu un autre se St-Riquier, et quelques autres, je ne sais pas leurs noms…
L’on nous met comme malade, au patronage et chez Lonchamp, les épidémis, les bronchites, les tuberculeux au patronage j’ai des petits blessés…

… (J’ai oublié au moi de juillet et avant j’allais me promener a la mer avec mes malades et les baigneur me donné pour mes malades et avec l’argent je leurs donnait des petite friandises ils étaient tous heureux avec moi)…

L’on m’a repris le père Bourguignon pour le grand Hôtel. L’on trouve que c’est assez de Mr Domart il va faire son lit au patronage car il va nous en arriver il va être plein tout d’un coup ce sont des petits malades qui ont besoin d’un peu de repos.

L’ennui gagne les soldats par manque d’activités.

Il commence a faire bon. L’après midi il prennent l’air dans la cour ou je vais faire un tour de promenade avec eux. Il ne sont pas malheureux, ce sont en grande partit des comerçants, il y en a un qui reçoit 5 francs tout les jours de sa femme dans sa lettre. Papa (Moïse, son mari) joue au cartes avec eux, il l’aime bien tous… Les malades en ont fait une partit surtout que ce n’est pas de grands malades…

Chez Mlle Lonchamp il y a une infirmière mais c’est moi qui fait les cataplasmes pour sa ont me trouve homme…
Papa travail toujours dans les jardins militaires ils ont de beaux légumes. Papa envoye des légumes au médecin chef il demeure rue du château chez Mlle Carton…
Au grand hôtel l’on a fait une sale de soleil pour certains malades…

Pour distraire les malades, on organise des fêtes. La population crotelloise participe.

Il y a des soldats en repos en ce moment…
Le capitaine est venu demander au médecin chef pour faire une petite fête au casino pour les malades. Ca été accordé l’on à donc converti le tout en salle de spectacle l’on a joué quelques pièces et du chants il y a eu des invitations, des comerçants et la haute. Le médecin chef nous a recommandé de ne rien demander mais de ne rien refuser car toutes les infirmières place le monde donc comme il y avait une petite buvette et des gateau, raisins, a l’entrac, l’on a dégusté, tout cela avait été offert par les comerçants, vu que j’été connu l’on me donné pour mes malades…

… Mr Domart va partir au grand hotel pour être secrétaire…
En ce moment, il n’y a pas trop de malades au patronage ni chez Mlle Loncham, un peu de repos. Mr Marmuse vient nous trouver pour qu’on lui fasse des chaussettes russe anglais avec des bouts de toile : on lui fait.
…Il me reste en patronage 2 malades.

…Aujourd’hui, il est passé de soldats en bicyclette il ont joué une obâte en passant au Grand hotel…Papa a fait une gerbe a la minute et la fait présenter au lieutenant qui été a la tête des hommes, il a été très content a vivement remerci et a donné 2 francs a Georges…
…Les bureaux son au casino… Mr Massain fait un peu l’Economme avec Mr Horent.

Les hommes sont de plus en plus appelés au front et sont remplacés par les femmes.

Nous avons un infirmier du Crotoy un appelé Bébert c’est un maçon. Nous avons Chivot. L’on va mettre des femmes de ménage pour remplacer les infirmiers car un peu partout il faut des hommes et l’on prends des infirmiers pour aller au front. Il y a beaucoup dans les émigré qui y vont il y en a du Crotoy aussi…

Il est arrivé comme infirmière Mlle Tassart. Mr Fauvel est au Casino. Le dentiste c’est Mr Cavry, pharmacien Mr Guerle, radiologiste Dr Delaforge… Il n’y a pas de malade en ce moment au patro. N y chez Lonch. Papa aura des diplomes pour les jardins militaire.

Noël 1916

L’on fait un arbre de noël au casino pour les malades. Nous sommes allé les infirmières chez les commerçants pour avoir des objets de chacun leur commerce, c’est une vrai fête pour les malades ils ont tous eut leurs petits souvenirs. Il y en a quelques un qui on chanté leur petite chanson ou monologue.

Tous les médecins Tellier Journal, Dubois, Baye, Bridoux, Delaforge, Dentrole, Gavry, Pharmacien Guerle, Infirmier Mr Dufour Delépine Coutran Mme Baillon et tous les infirmiers.
… …

Mr Tellier va partir, c’est Mr Dubois qui va faire les fonctions de médecin chef. Mr Ponthieu va partir pour Abbeville. Il m’arrive un peu de malades je vais encore avoir de cataplasmes a faire car c’est de hommes qui touce.

Reconnaissance et récompense de l’action menée auprès des malades.

Nous allons recevoir une petite palme du gouvernement comme étant plus ancienne infirmière…
Il commence a faire un peu bon, l’on peu sortir un peu avec les malades seulement j’en ai qu’il faut soigner de près.

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palmes pour les infirmières militaires

Cette distinction est confirmée par la lettre du Ministère de la Guerre, adressée le 1er déembre 1917 à ma grand-mère, Marie-Louise (Je l’appelle par son second prénom Angéline) : il lui est signifié qu’elle pourra porter l’Insigne des Infirmières, en récompense de son assuidité et de son dévouement auprès des soldats blessés et malades.

A noter que c’est Justin Godart qui signe le diplôme : c’est un lyonnais (1871-1956)
" Au cours de la Première Guerre mondiale... Sous Secretaire d’Etat chargé du service de santé militaire... Aidé par le jeune médecin lyonnais Edmond Locard... Il avait déployé une immense activité... La santé et l’hygiène publiques étaient deux préoccupations de Justin Godart..." (Extrait du livre Les Lyonnais dans l’histoire Privat 1985)

D’après ses écrits, elle était très fière de cette récompense... Il faut dire qu’elle n’a ménagé ni son temps, ni sa fatigue et a fait preuve d’un patriotisme irréprochable.

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39 Messages

  • J’apprécie le fait que la petite-fille d’Angélique Baillon ait conservé le texte tel qu’écrit. J’écris présentement ma vie et celle de mon mari qui a combattu dans la deuxième guerre en Tunisie d’abord en Algérie puis en Angleterre et en Indochine. J’ai plusieurs documents et photos. D’autres devraient le faire aussi. C’est une bonne chose pour la famille de retrouver ces notes.

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  • c’est très beau ce témoignage.

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  • Bravo pour ce témoignage = je suis moi-même infirmière et c’est formidable de voir comme des femmes, non formées au métier d’infirmière, ont pu se dévouer avec courage et amour de leurs prochains

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    • moi aussi , je dis bravo à ce témoignage ! ma grand-mère native du pas- de -calais (Berck s/mer exactement ), a été également infirmière bénévole ,ainsi que brancardière , pour aller chercher les blessés au front . Quand j’etais enfant je l’écoutais avec beaucoup d’attention raconter ses souvenirs restés douleureux pour elle

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      • Ayant qu’une petite et unique photo représentant ma grand-mère en tenue d’infirmière et l’ayant perdue dans de nombreux déménagements ,je serai heureuse de savoir où m’adresser ,afin de consulter des documents et voir des photos de Berck s/mer et de ses alentours ,pendant cette triste période , mes grands- parents étaient natifs de cette région , c’est pourquoi je m’y interresse particulièrement . Mon grand-père a combattu dans la Somme , de lui ,je ne possède que 2 photos
        Merci à l’avance à la personne qui pourra me donner ce renseignement .

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      • Bonjour,
        Je vous contacte car je réalise un documentaire sur les femmes de la Croix-Rouge pendant la guerre de 14-18 et je souhaiterais m’entretenir avec vous au sujet de votre grand-mère. Cordialement

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    • je suis a la recherche de renseignements concernant une ou des ecoles d’infirmieres existantes ou crées entre 1914 et 1915 .
      Je souhaite savoir si des ecoles existaient avant la premiere guerre mondiale et si oui où ?
      Comment etaient-elles organisées ? qui donnaient les cours ?

      Comment cela se passait-il à partir de 1914 ou le besoin en aide devint trés urgent . Des cours étaient ils prodigués aux infirmieres ? Par qui ?
      les infirmieres benevoles etaient elles formées et si oui par qui ?

      mon tel 0689585070 merci de votre aide.

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  • Bonjour,
    Félicitations pour cette retranscription. Cela donne chair aux représentations et aux images que vous communiquez. J’ai personnellement fait un travail sur l"hôpital maritime de Berck voir (http://tsovorp.org/histoire/Themes/Berck5.pdf)

    Je m’intéresse particulièrement a l’histoire de la radiologie en particulier pendant la 1 guerre mondiale.
    Hors sur la photo de la salle de d’opération, le médecin tient dans sa main un dispositif dit compas de Hirtz, qui permettait de repérer les projectiles avec la rdiographie.

    Ma question est simple, connaissez vous le nom du radiologue et savez vous s’il y avait une installation radiologique dans l’hôpital complémentaire ?
    Merci d’avance

    Voir en ligne : mon site sur la radiologie et le service de santé en 1914

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  • Témoignage d’Angeline Baillon, infirmière bénévole pendant la Grande Guerre 14 novembre 2008 19:25, par Hélène Guillon-Gabriel

    Mon grand-père François Gabriel était infirmier pendant la guerre de 14-18.Le site "Dixhuitinfo"
    lui a consacré un article avec aussi des photos prises en salle d’opération. Mais elles sont moins nettes que celles d’Angeline Baillon...

    Voir en ligne : http://www.dixhuitinfo.com

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  • Je viens de lire le journal de votre grand-mère, c’est passionnant. Les photos sont très précises et donnent vie à Angeline Baillon . Je fais des recherches sur les femmes dans le service de santé en France en 14-18 .Est-il possible de consulter l’original ? Ses cahiers étaient-ils épais ? Qu’a -t-elle fait après la guerre ? A-t-elle conservé des lettres de blessés ou de malades ?
    Merci d’avance pour toutes vos informations

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  • Madame, Monsieur,
    J’ignore si mon message sera lu et trouvera une réponse mais je tente quand même. Je suis enseignante à Camon dans la Somme et je souhaiterais faire écrire mes élèves sur la première mondiale. J’aimerais les inscrire à un concours intitulé "Concours du souvenir français" lancé par l’inspection académique et l’historial de Péronne.
    J’aimerais faire découvrir à mes élèves l’engagement de madame Angeline Baillon. Est-ce possible d’être mise en relation avec sa petite fille Françoise Deforge ?
    D’avance je vous remercie et vous transmets mes coordonnées :
    Sophie Merlot, 0608162378

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  • Bravo pour cette transcription. Le dévouement a encore plus de valeur lorsqu’il se fait dans la simplicité.
    Angeline Baillon a été infirmière bénévole de la SBM de quand à quand ? Pouvez vous dater la belle photo dont vous vous êtes servie en tête de page ?
    Merci
    MM

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  • J’ai lu avec passion ce récit écrit avec tant de naturel.

    Pour M. Provost, le radiologue René Van Tiggelen vient de publier un livre sur la radiologie de la Première guerre.

    Radiology in a Trench coat. Military radiology on the western Front during the Great War, Academia Press,Brussels, 2013

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  • La cousine de mon grand -père a été infirmière bénévole à Dieppe. Elle y a rencontré un prisonnier allemand ( Frizt Springer) avec lequel elle s’est mariée après la guerre et elle a vécu à Hambourg. J’imagine que cela n’a pas été simple pour eux !!!.c’est ce que ma mère me dit. Quel était le sort des prisonniers allemands blessés en France et capturés et de même pour les soldats français blessés et capturés par les allemands.Quelqu’un a t-il des renseignements sur l’hôpital de Dieppe à cette époque et sait-il où je pourrais trouver ces renseignements

    Merci pour vos réponses

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  • Merci Françoise Deforge, d’avoir transcrit les mémoires de Angeline Baillon. Récit émouvant, et agrémenté de photos passionnantes ! "Petit" collectionneur et passionné sur le Service de Santé 14-18, Je recherche des textes comme le vôtre, documents, photos... ,pour éventuellement agrémenter diverses expositions sur le sujet. Aussi je vous demande la permission de noter et d’exposer votre passionnant récit !!! Bien cordialement et encore bravo et merci !
    Michel.

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  • Témoignage intéressant et émouvant . Pour une expo à la bibliothèque sur "la femme en 1914", je cherche photo ou témoignage d’une femme ayant rempli les fonctions d’infirmière ou aide ,à Argenton sur Creuse (Indre) pendant ces terribles années 1914-18.Il me serait alors possible d’entrer en contact avec la famille pour les autorisations.
    Merci d’avance

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  • Association loi 1901, je suis à la recherche d’éléments, photos, récits sur "la vie des femmes pendant la première guerre mondiale" pour les journées européennes du patrimoine 2014. Je suis intéressée par votre témoignage. Est il possible d’avoir votre accord pour exposer votre récit et photos ? Merci d’avance.

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  • Bonjour,

    Merci pour ce récit et ces photos.
    Peux-t-on utiliser les photos et quelques commentaires ???
    Nous sommes un Club de Généalogie à Fort-Mahon Plage et voulons faire une petite exposition sur ce qui s’est passé pendant la guerre 14-18, et en particulier dans la région, mais malheureusement pour l’instant ce n’est pas évident à trouver des renseignements sur la région, c’est pour cette raison aussi que ces photos et ce récit m’intéresse.
    Merci par avance de me répondre
    Chantal Hennuyer

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  • Bonjour,

    Journaliste pour Idfm Radio Enghien, je travaille pour l’émission 14 Mémoire qui a lieu tous les jours de 11h à 12h sur Idfm Radio Enghien 98.0fm qui diffuse dans toute l’ile-de-France et Internet. Dans cette émission, nous donnons la parole à personnes qui peuvent parler de la période de 14-18 et de ce qu’ont vécu leurs ascendants. J’ai vu votre site web et j’ai l’impression que vous êtes passionné par le sujet, pourrions-nous prendre contact par téléphone ? A quel numéro puis-je vous joindre ?

    Cordialement,

    — Julie Boucher
    Idfm Radio Enghien 98.0fm

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  • Bonjour,

    Ce texte et ce témoignage m’a beaucoup émue, c’est magnifique.
    J’aimerais si cela est possible utiliser ces photos avec un petit commentaire relatant Cet Hôpital installé au Crôtoy pendant la guerre 14-18, et cela lors d’une exposition que fera la Club de Généalogie Fort-Mahonnais les 14 et 15 Juin et dont je suis la trésorière.

    Pouvez vous me donner vote accord ou bien me dire qui je dois contacter.

    Avec mes remerciements
    Bien Cordialement Chantal Hennuyer

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  • Très beau temoignage. Merci sa ma beaucoup aider car j’avais un exposer a faire sur un civil a l’arriere , et ce témoignage ma beaucoup aider, merci beaucoup PS : je c’est sa fait beaucoup de "beaucoup" ;)

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  • Bonjour,

    j’ai beaucoup apprécié ce témoignage.
    Je voulais vous dire que j’ai découvert que ma grande tante, Marguerite GRANGE (1872-1965)avait aussi été dans les services de santé durant la Grande Guerre.
    Surveillante des Hôpitaux de la région de Belfort.
    Et j’ai longtemps cherché à quoi correspondait ces palmes dorées avec une croix rouge au milieu.
    Grace à vous je sais ! Merci.
    On lui a également décerné la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre.
    J’ai gardé quelques originaux de documents., mais je ne sais pas mettre des photos en ligne ...
    Bien cordialement.
    Rosine

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  • Madame DEFORGE

    merci de me contacter sur mon adresse mail ; j’aurais une question à vous poser ; je travaille sur la conception d’un guide sur Le Crotoy
    Merci d’avance

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  • Bonjour,

    Je suis en 1èreS, et avec 2 de mes camarades, nous avons réalisé notre TPE sur l’évolution de la médecine lors de la 1re guerre mondiale (sous la forme d’un journal).
    Pour notre oral, nous souhaitions réaliser un témoignage.
    Nous avons donc cherché 3 noms d’infirmières/ femmes médecins ayant vécu la 1re guerre mondiale afin de les incarner.
    Lors de ces recherches, je suis tombée sur votre superbe témoignage, j’ai donc décidé d’incarner votre héroïque grand-mère.
    Pour ma conclusion, j’aimerais savoir s’il est possible que vous m’indiquiez ce que votre grand-mère a vécu après la guerre.
    Merci beaucoup.
    Anne-Flore D.
    Pour me contacter : didelot.anneflore chez orange.fr

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  • J’écris un son et lumière sur la guerre de 14 (Auxonne, côte d’or - début aout 2015) et une scène traite du rôle des femmes durant cette guerre. Pour le passage sur les infirmières, je me suis permis de prendre quelques passages du témoignage d’Angeline (dont je citerai le nom, bien sûr). Merci à elle, par delà les ans, pour son dévouement et son témoignage si simple et si vrai.

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  • Bonjour,
    Je suis professeur de sciences de la vie et de la terre et je souhaiterais utiliser des passages et illustrations du témoignage de votre grand-mère pour créer une activité dans mes classes de 3e en lien avec mon programme et celui d’histoire-géographie. En effet, son journal nous plonge directement dans l’ambiance de l’époque cela permettrait aux élèves de ressentir le contexte, de se mettre dans la peau des personnages. J’y intégrerai de mon côté la partie "médicale" et scientifique en lien avec ma matière.
    Je citerai bien sur mes sources dans le cas où j’ai votre accord.
    Avec mes remerciements, cordialement.
    Sylvie Goron

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  • Professeur de théâtre, je suis à la recherche de témoignages, récits sur « la vie des femmes pendant la première guerre mondiale ». Il s’agit de rendre hommage aux femmes qui ont subi la guerre 14-18 dans le cadre d’une lecture publique avec mes élèves qui aura lieu le 11 novembre 2015. Je suis intéressée par le témoignage d’Angeline Je me suis permise d’en prendre quelques passages ( je citerai le nom, bien sûr). Est il possible d’avoir votre accord pour exposer votre récit et photos ? Merci d’avance. Et merci à elle, pour son dévouement et son témoignage .

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  • Tres beau témoignage.

    a mon avis, le seul défaut et qu’il manque certains détails
    sinon un très bon article.
    Je recommande

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  • Bonjour,
    Je suis au comité de rédaction d’une revue appelée "Actu’GORSSA", gérée par les associations de réservistes du service de santé des armées.
    Notre thème est la grande guerre et précisément concernant l’implication des infirmières.
    Nous souhaiterions avoir l’autorisation de l’auteur Mme Deforge en vue de la publication de ce témoignage dans notre revue.
    En vous remerciant
    Cordialement

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    • Bonjour,

      J’ai réalisé en 1997 une recherche, dans le cadre de ma maîtrise d’histoire, sur « les assistantes sociales du chemin de fer : construction d’une identité professionnelle 1919-1949 » J’ai ensuite collaboré à deux ouvrages sur les origines de l’action sociale (Ed. ERES) et sur le patrimoine SNCF (Ed. FLOHIC) en particulier le patrimoine social des chemins de fer.
      je poursuis ces recherches avec l’objectif de réaliser un documentaire historique, de collecter l’iconographie disponible et différents témoignages filmés sur ce service et notamment celles qui ont contribué à son histoire.

      Par ailleurs, je participe dans le cadre du réseau histoire du travail social du Musée social à la recherche de sources sur les grandes figures du travail social. J’ai pu, à ce jour, retrouvé un document de l’Association des Travailleuses Sociales, datée de 1922 ou le nom de Marguerite GRANGE infirmière de guerre apparaît comme représentante des services sociaux de la Compagnie des chemins de fers du Nord.

      Je cherche depuis de longs mois des informations Mademoiselle GRANGE, dont je sais très peu de chose mais qui a été la fondatrice de l’Œuvre des Secours d’Urgence puis dès 1919 a été nommée par Raoul DAUTRY à la tête des services sociaux de la compagnie du Nord. Auparavant, elle a été surveillante générale des Hôpitaux militaires de Belfort.
      Peut-être que certains des membres du forum ont des informations susceptibles de m’intéresser.
      Merci de prendre contact sur mon adresse mail
      loren.thevenet chez gmail.com

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  • Juste pour vous signaler que nous avons créé en 2014 avec un jeune comédien béninois et une comédienne de Ault (très proche du Crotoy) une pièce intitulée "Parenthèses" qui évoque la rencontre, dans un hôpital à l’arrière du front, d’un tirailleur sénégalais avec une infirmière volontaire que nous avons nommée Angeline après avoir lu le témoignage de votre grand-mère. Nous allons encore jouer cette pièce à l’automne pour la dernière année. Nous serions ravis d’échanger avec vous à ce propos

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  • Témoignage d’Angeline Baillon, infirmière bénévole pendant la Grande Guerre 3 octobre 2019 15:55, par Dos Anjos, Gervais, Gostner

    Bonjour madame, excusez-nous de vous déranger, nous sommes en 3e année d’histoire et nous devons réaliser un mémoire sur un sujet en lien avec la 1re Guerre Mondiale. Nous nous intéressons au cas des infirmières et le témoignage de votre grand-mère nous semble pertinent pour notre projet. Nous voulions savoir, si cela était possible bien évidemment, de travailler sur les écrits de votre grand-mère en tant que témoignage et si vous auriez d’autres documents à votre disposition dont vous n’auriez pas fait part sur ce site Nous vous remercions d’avance.
    Cordialement
    Héléna Dos Anjos, Clémence Gervais, Sophie Gostner

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  • Bonjour,

    Journaliste pour le magazine Causette, je réalise un article sur les femmes pendant la Première Guerre mondiale. J’ai été très touché par votre témoignage, serait-il possible de vous interviewer dans le cadre de mon article pour que vous puissiez me raconter votre histoire ?

    Un très grand merci, bonne journée,

    Alison Terrien

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    • Je viens de signer aux éditions Les Passionnés de Bouquins un ouvrage consacré au journal inédit d’une infirmière auxiliaire bénévole de 14-18. Dès les premiers combats d’août 1914, les pertes sont élevées et le ministère de la Guerre, les services de Santé, la Croix-Rouge créent ensemble 1500 hôpitaux auxiliaires. Une jeune femme de la bourgeoisie lyonnaise se demande comment elle aussi servir son pays envahi par les « Prussiens » : « Je sentis plus que jamais le besoin de me dévouer et de faire quelque chose » écrit-elle sur un cahier d’écolier. Elle est recrutée comme infirmière bénévole à l’hospice de Meximieux, dans l’Ain, devenu hôpital militaire n°9, puis au lycée de garçons Ozanam de Lyon, hôpital n°21. Elle a en effet la bonne idée de tenir de septembre 1914 à fin décembre 1918 un journal quotidien car tout l’étonne dans ce métier nouveau pour elle : le brassage des Poilus venus de toutes la France et de l’Empire, la pharmacopée où se mêlent le vin aromatisé ou la pommade des Reclus et le Dakin qui vient d’être inventé, les prothèses de plus en plus élaborées pour les blessés, les concerts caritatifs et les loisirs dans les hôpitaux, les pénuries alimentaires, l’accueil des prisonniers et des réfugiés, les visites aux blessés, etc. La figure héroïque du Poilu, les pieds dans la boue de sa tranchée, s’enrichit d’une autre réalité sous la plume bienveillante de Séraphine. « Le médecin soigne les blessures. Nous, nous soignons les hommes. » écrit-elle. Elle est formée dans un école de la Croix-Rouge à Bourg-en-Bresse, elle est accompagnatrice d’un train de réfugiés, elle a reçu la Croix de guerre et la Palme d’Or de la Croix-Rouge pour ses 51 mois au service de la Croix-Rouge. ..
      Le Journal de Séraphine Pommier, infirmière pendant la Grande Guerre (1914-1918) a été réalisé à partir de 1800 pages de cahiers d’écolier desquelles ont été extraites et annotées quelque 300 pages, illustrées de 19 croquis de sa main et de 10 photos qu’elle a prises.

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